La nuit se tord sur le rivage,
Au bord de l'eau son bateau avait fait naufrage,
Dans l'eau trouble patauge la dame,
La lune et les étoiles l'acclament.
La dame sur son îlot de confusions,
Caresse ses soucis d'un regard fatigué,
Je l'observe marcher d'un pas léger,
Non loin de son canot d'appréhensions.
La nuit éclaire les mirages,
Elle fait de son mieux pour garder cet espoir,
La dame veut garder du courage,
Ne pas s'enfuir face à ses bêtes noires.
Maintenant, couchée sur le sable,
La dame ouvre son bel esprit,
Pour accueillir ses fantômes instables,
Tout être a son prix...
Comment en est-elle arrivée là ?
Par le déluge de ses vagues impuissantes,
Pourrait-elle mourir là bas ?
Jamais, la dame n'en reste pas moins Puissante.
Le soleil se lève et se reflète,
Doucement sur la couche d'eau éteinte,
A l'horizon il n'y a aucune tempête,
Le ciel souligne sa demi-teinte.
La dame que je cherchais hier soir,
Cherche à "effacer" et reconstruire,
Ne pas arracher les pages d'une histoire,
Non, rebâtir simplement son chaleureux empire.
Le soleil assombrit son visage,
Rajoute une chaleur inconnue,
Verse dans son cœur un nouveau passage,
Offre une attitude méconnue.
Silhouette si fragile dans son désert,
Tant de vivacité dans ses yeux amers,
Ayant dans la voix une fine curiosité,
Une attachante sincérité.
Pour la dame le rêve est fini,
Il est temps de reprendre sa réalité en main,
Près du rivage si elle revient,
La dame sourira à son infini.
s.