Bienvenue, Bienvenue.
Aujourd'hui, nous allons discuter Urban Fantasy, Horreur et Sorcière. Un mélange qui n'est pas sans rappeler ceux de HP Lovecraft, évidemment. Je dois avouer qu'en voyant la couverture de l'ouvrage, je suis restée perplexe : allais-je vraiment apprécier cette lecture ? Allais-je être capable de l'analyser, de tout comprendre, de ne pas faire de contresens ? La réponse, seule l'auteur l'a en réalité (bien que je prie ne pas avoir fait de contresens, je me sentirais très mal). Pour ce qui est de la lecture, je l'ai trouvée plutôt fluide et agréable, même si effectivement ce n'est pas un genre dans lequel j'ai l'habitude de me retrouver. Allez, on passe à l'analyse ?
Résumé du livre : Sonia Saint-Erme essaie de concilier au mieux son métier de psychologue, l'éducation de sa fille Johanna et son engagement féministe. Mais l'arrivée de Martine, une étrange patiente, va lui révéler une réalité surnaturelle qu'elle pensait avoir oubliée. Quel est ce mystérieux culte de la Mère Première dont parle Martine ? Est-il à l'origine de la vague de meurtres sauvages qui frappent la ville d'Aurac ? Se pourrait-il que Johanna soit la clé de cette énigme ?
Mon Avis : Dès le début, on a une sensation bizarre que quelque chose ne va pas, que quelque chose n'est pas normal. Les personnages agissent pourtant comme ils devraient, mais il y a un petit quelque chose qui nous fait comprendre qu'il y a plus de ce que l'on peut lire et voir. Il y a quelque chose de malsain ou de magique (ou les deux ?) qui traîne et qui, clairement, rôde autour de nos personnages sans que l'on puisse deviner quoi. C'est un très bon moyen de nous aider à rentrer dans l'histoire et le lecteur est très vite happé par l'intrigue. Donc sur ce point, bravo ! Dès le départ, on nous dépeint également Sonia comme quelqu'un de borné, de buté. Elle a un avis tranché et n'aime pas qu'on vienne essayer de l'en faire démordre, ce qui n'est pas sans nous rappeler les souvenirs de "Martine" dans le prologue (qui était également une femme aux avis tranchés et nets que personne ne pouvait faire bouger). Le débat qui se lance en début de roman est celui du poids : un débat que je ne souhaite aucunement lancer, mon opinion était que chacun doit se sentir libre de faire ce qu'il veut avec son corps, attention juste à votre santé. Finalement, nous recontront sa fille, Johanna et nous découvrons les visibles cauchemars qu'elle fait régulièrement, la faisant hurler et pleurer dans son lit à des heures incongrues.
Finalement, l'action semble vraiment commencer lorsqu'une des patientes de Sonia se suicide à 43 ans après lui avoir parlé pendant un long moment du fait que le fantôme de sa mère Madeleine (qui s'est suicidée à 43 ans) viendrait la chercher. Secouée par cette histoire, Sonia va clairement sombrer, à partir de là. D'abord seulement sous forme d'histoires racontées par d'autres, le surnaturel va petit à petit prendre de plus en plus de place dans la vie de notre héroïne... Plus on progresse dans le livre et plus les révélations deviennent lourde de sens, malsaine, paefois même horrifique... Le fait qu'en plus, ce soit Johanna, une enfant, qui semble étrangement liée à tout cela sans que l'on ne sache ni pourquoi, ni dans quel but, rend le roman parfois terrifiant. Certaines descriptions sont également digne de films d'horreur, notamment lorsqu'il s'agit de décrire comment les gens meurent (ça me paraît logique, cela dit). Parce qu'en plus, oui, il y a des meurtres. Des gens qui se suicident en faisant voler les meubles, d'autres qui meurent en étant poignardé par le vent... Bref, le surnaturel prend petit à petit le pas sur la réalité, au point de parfois nous faire douter d'actions totalement banales et anodines de la part de Sonia ou même de Johanna.
J'ai trouvé la fin parfaite pour amorcer le second tome. J'espère que l'univers des Prêtresses sera plus exploré dans les suits, car il promet beaucoup d'horreur et de malsain, mais il a également l'air extrêmement riche et complexe ! Je ne sais pas exactement quel est le rôle de Johanna ou celui de Sonia et pourquoi est-ce qu'elles semblent être les seules à pouvoir communiquer comme elles le font avec l'au-delà, mais je pense qu'il y a un lien avec le fameux collier d'Alex... A voir. En tout cas, j'ai hâte d'en savoir plus parce que j'ai encore beaucoup de trop de questions ! Encore merci à l'auteure de m'avoir fait assez confiance pour m'envoyer la version papier du roman, j'ai vraiment hâte de découvrir les prochaines aventures de Sonia et Johanna ! Et encore désolée pour le retard de cette chronique !