Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, je n'arrête pas de penser à ces deux dernières années, à la femme que je vais bientôt épouser. Julia est une femme magnifique, douce, calme, tellement adorable. C'est elle qui m'a sauvé, qui m'a ramené parmi les vivants après que Sam soit partie, c'est elle qui m'a guérie.
J'ai rencontré Julia dans un bar, où mon seul but était de me saouler pour oublier le départ de mon ex dont j'ai toujours été folle. Dix ans qu'on était ensemble, qu'on était bien, qu'on était heureuse et puis pouf d'un coup, plus rien. Je me réveille un matin, seule, un mot sur son oreiller :
" Je reviendrais". Pas d'explications, rien, ses affaires ont disparu, plus aucune trace d'elle dans l'appartement. J'ai bien essayé de la joindre, je n'arrêtais pas de lui envoyer des messages, de l'appeler. Bien sûr, je me retrouvais à chaque fois face à son répondeur jusqu'à ce jour où on m'annonça que la ligne avait été coupé. Détruite, j'étais détruite. Sam était mon âme sœur, l'amour de ma vie, qu'est-ce que j'avais fait pour la faire fuir ainsi ?
Julia m'aborda alors que je terminais mon premier verre. " Je peux vous offrir un verre ?" m'a-t-elle demandé ?" Agressive, je lui répondis que non, qu'elle ferait mieux d'inviter quelqu'un d'autre. A mon grand étonnement, elle ne partit pas en courant comme toutes celles qui essayaient de me draguer. Au contraire, elle s'installa près de moi et commanda deux bières.
- " Écoutez, je n'ai aucune envie de discuter avec vous, mon seul but ce soir, c'est de picoler jusqu'à ce que je ne comprenne plus rien. Je vais vous la faire courte. Ma moitié m'a abandonné après dix années ensemble sur un coup de tête, sans se justifier, sans rien. Je passe mon temps à boire et à chialer, je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Croyez-moi, vous n'avez aucune envie de me connaître.
- Je vais vous la faire courte moi aussi. Vous m'intéressez beaucoup, ce n'est pas la première fois que je vous vois assise seule au bar en train de ruminer, ce soir j'ai décidé de tenter ma chance, vous êtes très belle et je suis sûre que vous êtes très sympathique également malgré cet air renfrogné. Vous ne me ferez pas fuir aussi facilement que toutes les autres, je suis assez coriace. Je m'appelle Julia et vous, peut-on se tutoyer maintenant ?
-Comme vous voulez, moi c'est Andréa."
Ce soir-là, elle m'a écouté vider mon sac, sans se plaindre une seule fois. Je la trouvais très gentille et qu'est-ce qu'elle était canon. Néanmoins, je décidais de ne pas la rappeler car je pensais encore à Sam que j'aimais plus que tout, croyant qu'elle finirait par lâcher l'affaire. Elle ne l'a jamais fait et je ne la remercierais jamais assez d'être entré dans ma vie pour y rester.
Ce soir, nous allons fêter nos fiançailles. Julia m'a demandé en mariage il y a un mois. C'était le soir de la saint Valentin. Nous sommes allés au restaurant pour fêter ça. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle se mette à genoux à la fin du repas, pour me demander de passer le reste de ma vie avec elle. C'est une romantique ma Julia, je la reconnaissais bien là. Bien sûre, j'ai accepté, ma vie a changé depuis Sam, je suis heureuse à nouveau.
Ce matin pourtant, après une nuit blanche, je doute. Je devrais être heureuse mais j'ai ce fichu doute causé par ce petit mot que m'avait laissé Sam, mot dont je ne m'étais jamais débarrassé. Et si elle revenait, que lui dirais-je ? Que je ne l'aime plus ? Que j'ai maintenant une femme qui m'aime et qui ne me fera jamais souffrir comme elle l'a fait ? Cela ne serait pas crédible non, même moi, je n'y crois pas. Mais qu'est ce qui m’arrive ? J'aime Julia profondément et me voilà en train de fantasmer sur le retour de mon ex disparue il y a deux ans et demi.
Je me forçais à ne plus y penser et commençais à me préparer pour la journée qui promettait d'être longue. Après être passé au magasin pour les dernières décorations, je me dirigeais vers le teinturier pour récupérer la robe de ma belle. Je m'étais remis les idées en place, je ne pensais plus à Sam et me sentais chanceuse.
J'ai perdu mon sourire lorsque je la vis assise sur sa moto, me regardant comme si rien n'avait changé. Incapable de bouger, je restais là, debout face à elle ne sachant quoi faire. Une partie de moi n'avait qu'une envie ; la serrer fort dans mes bras, l'embrasser et ne plus jamais la laisser partir. Tandis que l'autre avait envie de la frapper, de l'insulter, de détruire sa moto. Les larmes commencèrent à couler sur mes joues, je décidai de ne rien faire. De toute façon, j'en étais complètement incapable. Je suis partie, la laissant là avec son : "Je suis désolée".
J'ai tant rêvé qu'elle revienne, que l'on puisse se retrouver, maintenant qu'elle est là je suis complètement perdue. L'avoir vu m'a chamboulé pour la journée. Toujours aussi magnifique qu'avant, elle me faisait toujours autant craquer. Je ne cessai de repenser à son magnifique sourire. Elle était enfin revenue, elle me faisait du mal encore une fois en revenant le jour de mes fiançailles mais elle était revenue, c'était pour moi le plus important. Elle m'aimait encore. Sauf que maintenant j'avais Julia. Elle me trouva tendue toute la soirée, me demandait ce qui n'allait pas, si je n'étais pas heureuse d'être là.
J'ai su que j'étais dans un beau merdier quand pour toute réponse, je lui ai dit : "Je dois y aller, je ne serais pas longue, à plus tard". Quand j'ai senti, en moi, l'espoir de retrouver Sam renaître". J'allais la rejoindre suite à un message de sa part, j'y allais pour lui dire que c'était fini, je vous le jure, c'était réellement mon intention, que j'avais refait ma vie et que j'étais heureuse. Rien ne s'est passé comme prévue.
Plus je l'écoutais parler, plus je la regardais, plus je comprenais que ces deux dernières années, je m'étais menti à moi-même. Évidemment que j'aimais Julia sincèrement, mais elle ne me faisait pas ressentir ce que Sam me faisait ressentir. La vie avec Julia était si calme, si routinière, cela ne me ressemblait en rien et Sam le savait. Imprévisible, spontanée, avec Sam, nous ne savions jamais ou l'on serait le lendemain. Sur un coup de tête, nous pouvions aller à l'aéroport, choisir une destination au hasard et tout quitter ainsi. On vivait au jour le jour sans rien prévoir, sans se préoccuper de l'avenir. Avec elle, j'étais moi, la vrai moi. Je me rendais compte qu'avec ma future femme, tout était prévu dans les moindres détails, tout était si ennuyeux. Je faisais tout le temps attention à ne pas faire de vague. Face à Sam, je le savais maintenant, comment j'avais pu accepter cette vie qui n'était pas la mienne ?
Sam s'approcha de moi :
- " Je suis vraiment désolée pour ce que je t'ai fait, j'avais besoin de partir pour y voir plus clair.
- Je ne comprends rien à ce que tu dis, nous étions bien ensemble, heureuse, pourquoi t'avais besoin de partir, lui demandais-je.
- Je souhaitais savoir si ma vie avec toi était bien celle que je voulais pour toute ma vie, si tu allais me manquais. J'ai eu ma réponse, je n'ai jamais cessé de penser à toi, si tu savais comme tu m'as manqué.
- Tu te fiches de moi, c'est ça ? Non mais tu t'entends, me parler n'aurait pas été plus simple ? Décider ensemble de la suite des évènements n'aurait pas été plus simple ? Dix ans que nous étions ensemble et toi tu voulais en être sûre ? M'as-tu réellement aimé au moins ? Tu débarques comme si de rien n'était trois ans plus tard, le jour de mes fiançailles qui puis est !!!"
J'avais besoin de lui dire ce que j'avais sur le cœur. Quand j'en ai eu fini avec elle, elle m'a regardé droit dans les yeux et m'as dit :
"Je sais que tu n'es pas amoureuse de ta fiancée, je te connais mieux que personne. Tu l'aimes, certes, mais tu n'en es pas amoureuse. Je le vois dans tes yeux. Elle a pris soin de toi quand je n'étais pas là et je l'en remercie pour ça mais sois honnête avec toi même deux secondes, regardes moi dans les yeux, dis-moi que tu es amoureuse d'elle et que tu veux passer ta vie avec elle. Si tu y arrives, je partirais et cette fois, je ne reviendrais pas."
Rien qu'à l'idée de penser qu'elle pouvait repartir me déchirait le cœur. La vérité, c'est que je ne l'avais jamais oublié et que j'en était toujours passionnément amoureuse. Sam s'approchait de plus en plus de moi, à tel point que je pouvais sentir son parfum. L'effet qu'elle me faisait était insoutenable. Ne résistant plus, je l'embrassais langoureusement et passais la nuit avec elle, coupant mon portable, laissant Julia seule à la maison.
Au réveil, dans les bras de Sam, je me sentais tellement bien que j'en avais oublié ma nouvelle vie. Allumant mon portable, je vis les innombrables messages et appels manqués. Je me sentis mal, il fallait que je rentre chez moi pour lui parler mais en même temps, je n'avais envie que de fuir avec Sam et de retrouver mon ancienne vie. Je ne savais plus quoi faire, je ne voulais pas faire de mal à Julia mais Sam avait vu juste. Si seulement, j'avais pu garder les deux.
Cela fait maintenant deux semaines que je suis partie après avoir laissé une lettre à Julia, lui expliquant que je ne pouvais plus continuer ainsi. Optant pour la vérité, je l'ai prévenu du retour de Sam et que je l'aimais toujours. Ma dernière phrase fut celle qui me fit horreur lorsque l'on me l'a dite : "Je suis désolée".
J'ai été lâche, j'ai fui sans oser la regarder en face, exactement comme Sam l'a fait avec moi. Qui se ressemble s'assemble, dit-on. J'ai peut-être choisi l'amour de ma vie pour être heureuse mais j'ai aussi brisé le cœur d'une femme qui m'aimait plus que sa vie.
Le pire, dans tout ça c'est que je ne regrette pas mon choix. Je ne suis qu'un monstre.
J'ai rencontré Julia dans un bar, où mon seul but était de me saouler pour oublier le départ de mon ex dont j'ai toujours été folle. Dix ans qu'on était ensemble, qu'on était bien, qu'on était heureuse et puis pouf d'un coup, plus rien. Je me réveille un matin, seule, un mot sur son oreiller :
" Je reviendrais". Pas d'explications, rien, ses affaires ont disparu, plus aucune trace d'elle dans l'appartement. J'ai bien essayé de la joindre, je n'arrêtais pas de lui envoyer des messages, de l'appeler. Bien sûr, je me retrouvais à chaque fois face à son répondeur jusqu'à ce jour où on m'annonça que la ligne avait été coupé. Détruite, j'étais détruite. Sam était mon âme sœur, l'amour de ma vie, qu'est-ce que j'avais fait pour la faire fuir ainsi ?
Julia m'aborda alors que je terminais mon premier verre. " Je peux vous offrir un verre ?" m'a-t-elle demandé ?" Agressive, je lui répondis que non, qu'elle ferait mieux d'inviter quelqu'un d'autre. A mon grand étonnement, elle ne partit pas en courant comme toutes celles qui essayaient de me draguer. Au contraire, elle s'installa près de moi et commanda deux bières.
- " Écoutez, je n'ai aucune envie de discuter avec vous, mon seul but ce soir, c'est de picoler jusqu'à ce que je ne comprenne plus rien. Je vais vous la faire courte. Ma moitié m'a abandonné après dix années ensemble sur un coup de tête, sans se justifier, sans rien. Je passe mon temps à boire et à chialer, je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Croyez-moi, vous n'avez aucune envie de me connaître.
- Je vais vous la faire courte moi aussi. Vous m'intéressez beaucoup, ce n'est pas la première fois que je vous vois assise seule au bar en train de ruminer, ce soir j'ai décidé de tenter ma chance, vous êtes très belle et je suis sûre que vous êtes très sympathique également malgré cet air renfrogné. Vous ne me ferez pas fuir aussi facilement que toutes les autres, je suis assez coriace. Je m'appelle Julia et vous, peut-on se tutoyer maintenant ?
-Comme vous voulez, moi c'est Andréa."
Ce soir-là, elle m'a écouté vider mon sac, sans se plaindre une seule fois. Je la trouvais très gentille et qu'est-ce qu'elle était canon. Néanmoins, je décidais de ne pas la rappeler car je pensais encore à Sam que j'aimais plus que tout, croyant qu'elle finirait par lâcher l'affaire. Elle ne l'a jamais fait et je ne la remercierais jamais assez d'être entré dans ma vie pour y rester.
Ce soir, nous allons fêter nos fiançailles. Julia m'a demandé en mariage il y a un mois. C'était le soir de la saint Valentin. Nous sommes allés au restaurant pour fêter ça. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle se mette à genoux à la fin du repas, pour me demander de passer le reste de ma vie avec elle. C'est une romantique ma Julia, je la reconnaissais bien là. Bien sûre, j'ai accepté, ma vie a changé depuis Sam, je suis heureuse à nouveau.
Ce matin pourtant, après une nuit blanche, je doute. Je devrais être heureuse mais j'ai ce fichu doute causé par ce petit mot que m'avait laissé Sam, mot dont je ne m'étais jamais débarrassé. Et si elle revenait, que lui dirais-je ? Que je ne l'aime plus ? Que j'ai maintenant une femme qui m'aime et qui ne me fera jamais souffrir comme elle l'a fait ? Cela ne serait pas crédible non, même moi, je n'y crois pas. Mais qu'est ce qui m’arrive ? J'aime Julia profondément et me voilà en train de fantasmer sur le retour de mon ex disparue il y a deux ans et demi.
Je me forçais à ne plus y penser et commençais à me préparer pour la journée qui promettait d'être longue. Après être passé au magasin pour les dernières décorations, je me dirigeais vers le teinturier pour récupérer la robe de ma belle. Je m'étais remis les idées en place, je ne pensais plus à Sam et me sentais chanceuse.
J'ai perdu mon sourire lorsque je la vis assise sur sa moto, me regardant comme si rien n'avait changé. Incapable de bouger, je restais là, debout face à elle ne sachant quoi faire. Une partie de moi n'avait qu'une envie ; la serrer fort dans mes bras, l'embrasser et ne plus jamais la laisser partir. Tandis que l'autre avait envie de la frapper, de l'insulter, de détruire sa moto. Les larmes commencèrent à couler sur mes joues, je décidai de ne rien faire. De toute façon, j'en étais complètement incapable. Je suis partie, la laissant là avec son : "Je suis désolée".
J'ai tant rêvé qu'elle revienne, que l'on puisse se retrouver, maintenant qu'elle est là je suis complètement perdue. L'avoir vu m'a chamboulé pour la journée. Toujours aussi magnifique qu'avant, elle me faisait toujours autant craquer. Je ne cessai de repenser à son magnifique sourire. Elle était enfin revenue, elle me faisait du mal encore une fois en revenant le jour de mes fiançailles mais elle était revenue, c'était pour moi le plus important. Elle m'aimait encore. Sauf que maintenant j'avais Julia. Elle me trouva tendue toute la soirée, me demandait ce qui n'allait pas, si je n'étais pas heureuse d'être là.
J'ai su que j'étais dans un beau merdier quand pour toute réponse, je lui ai dit : "Je dois y aller, je ne serais pas longue, à plus tard". Quand j'ai senti, en moi, l'espoir de retrouver Sam renaître". J'allais la rejoindre suite à un message de sa part, j'y allais pour lui dire que c'était fini, je vous le jure, c'était réellement mon intention, que j'avais refait ma vie et que j'étais heureuse. Rien ne s'est passé comme prévue.
Plus je l'écoutais parler, plus je la regardais, plus je comprenais que ces deux dernières années, je m'étais menti à moi-même. Évidemment que j'aimais Julia sincèrement, mais elle ne me faisait pas ressentir ce que Sam me faisait ressentir. La vie avec Julia était si calme, si routinière, cela ne me ressemblait en rien et Sam le savait. Imprévisible, spontanée, avec Sam, nous ne savions jamais ou l'on serait le lendemain. Sur un coup de tête, nous pouvions aller à l'aéroport, choisir une destination au hasard et tout quitter ainsi. On vivait au jour le jour sans rien prévoir, sans se préoccuper de l'avenir. Avec elle, j'étais moi, la vrai moi. Je me rendais compte qu'avec ma future femme, tout était prévu dans les moindres détails, tout était si ennuyeux. Je faisais tout le temps attention à ne pas faire de vague. Face à Sam, je le savais maintenant, comment j'avais pu accepter cette vie qui n'était pas la mienne ?
Sam s'approcha de moi :
- " Je suis vraiment désolée pour ce que je t'ai fait, j'avais besoin de partir pour y voir plus clair.
- Je ne comprends rien à ce que tu dis, nous étions bien ensemble, heureuse, pourquoi t'avais besoin de partir, lui demandais-je.
- Je souhaitais savoir si ma vie avec toi était bien celle que je voulais pour toute ma vie, si tu allais me manquais. J'ai eu ma réponse, je n'ai jamais cessé de penser à toi, si tu savais comme tu m'as manqué.
- Tu te fiches de moi, c'est ça ? Non mais tu t'entends, me parler n'aurait pas été plus simple ? Décider ensemble de la suite des évènements n'aurait pas été plus simple ? Dix ans que nous étions ensemble et toi tu voulais en être sûre ? M'as-tu réellement aimé au moins ? Tu débarques comme si de rien n'était trois ans plus tard, le jour de mes fiançailles qui puis est !!!"
J'avais besoin de lui dire ce que j'avais sur le cœur. Quand j'en ai eu fini avec elle, elle m'a regardé droit dans les yeux et m'as dit :
"Je sais que tu n'es pas amoureuse de ta fiancée, je te connais mieux que personne. Tu l'aimes, certes, mais tu n'en es pas amoureuse. Je le vois dans tes yeux. Elle a pris soin de toi quand je n'étais pas là et je l'en remercie pour ça mais sois honnête avec toi même deux secondes, regardes moi dans les yeux, dis-moi que tu es amoureuse d'elle et que tu veux passer ta vie avec elle. Si tu y arrives, je partirais et cette fois, je ne reviendrais pas."
Rien qu'à l'idée de penser qu'elle pouvait repartir me déchirait le cœur. La vérité, c'est que je ne l'avais jamais oublié et que j'en était toujours passionnément amoureuse. Sam s'approchait de plus en plus de moi, à tel point que je pouvais sentir son parfum. L'effet qu'elle me faisait était insoutenable. Ne résistant plus, je l'embrassais langoureusement et passais la nuit avec elle, coupant mon portable, laissant Julia seule à la maison.
Au réveil, dans les bras de Sam, je me sentais tellement bien que j'en avais oublié ma nouvelle vie. Allumant mon portable, je vis les innombrables messages et appels manqués. Je me sentis mal, il fallait que je rentre chez moi pour lui parler mais en même temps, je n'avais envie que de fuir avec Sam et de retrouver mon ancienne vie. Je ne savais plus quoi faire, je ne voulais pas faire de mal à Julia mais Sam avait vu juste. Si seulement, j'avais pu garder les deux.
Cela fait maintenant deux semaines que je suis partie après avoir laissé une lettre à Julia, lui expliquant que je ne pouvais plus continuer ainsi. Optant pour la vérité, je l'ai prévenu du retour de Sam et que je l'aimais toujours. Ma dernière phrase fut celle qui me fit horreur lorsque l'on me l'a dite : "Je suis désolée".
J'ai été lâche, j'ai fui sans oser la regarder en face, exactement comme Sam l'a fait avec moi. Qui se ressemble s'assemble, dit-on. J'ai peut-être choisi l'amour de ma vie pour être heureuse mais j'ai aussi brisé le cœur d'une femme qui m'aimait plus que sa vie.
Le pire, dans tout ça c'est que je ne regrette pas mon choix. Je ne suis qu'un monstre.