Résumé : Ao créa les dieux, et les dieux créèrent Vandi’a, la terre des Pensants.
Septième ère du monde neuf, une nuit calme sur les berges d’un marais séculaire. Garman assiste à l’illumination d’Évéal, son maître. Les dieux véritables, jusque-là inconnus des mortels, ont appelé leur élu : ils le veulent trouver le Savoir d’Ao afin de le transmettre à tous les Pensants.
Démarre alors un tumultueux voyage jusqu’aux confins du Connu, durant lequel l’élu et son disciple devront se contenter des bien maigres indices laissés par les divinités. De rencontres insolites en périls imprévus, ils vont ainsi arpenter nombre de terres mystérieuses et atteindre le cœur du Créé, où les secrets du Grand Tout les attendent dans l’obscurité.
Vous découvrirez ces derniers, tels que finalement reportés par l’élu, en première partie de cet ouvrage. Quant aux multiples pérégrinations qui ont mené à leur découverte et évoquées ci-dessus, elles vous attendent dans le journal de voyage de son disciple, romancé et transcrit par ses soins en seconde partie.



Mon avis : Nouveau roman nous venant tout droit de « Simplement Pro » ! En ce moment, je suis à nouveau en plein cœur d’un challenge littéraire et le but, c’est de faire diminuer un petit peu sa Pile A Lire. Et comme toujours, c’est également le mois que j’ai choisi pour faire une petite pause et commencer à lire des romans pour me faire plaisir et pas nécessairement pour en écrire une critique. Mais voilà, l’appel du travail fut plus fort et me voici de retour avec un nouvel avis concernant ce roman ! Je vous en parle ?

Ce récit, qui ne fait pas moins de 631 pages, pose donc les bases de l’univers de Vandi’a. C’est une longue fresque présentant les tenants et aboutissants de cet univers extrêmement complet et complexe, écrit dans un style fluide et plutôt agréable à lire. Ce qui est important, car effectivement, ce roman peut s’avérer difficile à lire si on n’aime pas les longues descriptions et les romans dit « d’introduction » à un univers, sans vraiment trop d’action. Il m’a fallu un petit moment pour entrer dans le roman, puisque ce n’est, effectivement, pas du tout ce à quoi je m’attendais. Il y a de nombreux débats philosophiques, notamment au début avec les divers miracles, comme celui de la Création. Une fois rentré dans le vif du sujet (et avec l’action), le roman est devenu un petit peu plus facile à lire, un peu plus « détente ». Au final, chaque chapitre permet de découvrir une nouvelle thématique du roman ou un nouvel endroit sur la carte. D’abord les Miracles qui ont amenés à la création des Hommes, puis un focus sur les Hommes et comment ils ont appris à survivre etc. Et évidemment, il est également question de la quête du héros avec Garman qui part à la recherche du savoir d’Ao. Et je l’admets, je ne suis pas sûre d’avoir forcément compris TOUTES les subtilités du roman. Il y en a énormément et c’est, je pense, ce qui fait également sa force. Chacun pour y voir ce qu’il veut y voit, dans le sens où le chemin du héros trouvera un écho différent en chaque lecteur. Encore une fois, il faut pour cela apprécier la lecture et réussir à s’immerger, ce qui n’est pas forcément simple mais ça en vaut vraiment le coup.


Au niveau des personnages, Garman est celui que l’on suit. On est dans sa tête, on voit à travers ses yeux, on ressent ce qu’il ressent et on découvre ce qu’il découvre au moment où il le découvre. Autrement dit, Garman, c’est nous, les lecteurs. On voit son parcours, on apprend avec lui ce que signifie ses découvertes, on le voit douter de sa mission, de sa foi par moment, lutter pour sa survie, lutter pour aimer etc. C’est un personnage fort et construit, qui a un arc assez puissant et développé qui se termine de façon satisfaisante, à mon sens. Il nous initie à ce monde d’une autre façon et il humanise totalement le récit, ce qui est assez agréable quand on sort de plusieurs pages de récits divins, de miracles et de Création, pour tout vous dire. Ce n’est pas l’unique personnage du récit, mais c’est bel et bien lui qui apprend le plus sur lui et sur la condition des Hommes. Et c’est lui qui suit le chemin du héros et qui permet au roman d’avancer. Il subit l’action par moment, comme beaucoup de héros, mais dans la majorité des cas, c’est lui qui déclenche les éléments nécessaires à l’avancée de l’intrigue. Il permet de nous plonger dans ce roman comme on se plongerait dans un roman d’action et d’aventure, donc tout le sous-texte et le symbolisme se mélange mieux et sont plus agréable à lire et découvrir.


Pour finir, je dirais que c’est un roman d’une grande complexité, mais qui est extrêmement bien fait. Il y a plusieurs illustrations, des annexes pour nous permettre de mieux comprendre certaines choses, ainsi qu’un sommaire pour savoir où on se trouve dans le roman et donc faire un résumé des idées abordées, aussi. J’admets que le lire sur une tablette n’a pas été simple, je préfère dans ces cas-là lire en papier, parce que mes yeux fatiguent vite et que 630 pages sur une tablette, c’est aussi assez lourd à charger, mais encore une fois : ça en vaut le coup. Je pense vraiment que le roman est intéressant et qu’il serait bien dommage de passer à côté !