Résumé : Mille ans de paix n'ont pas réussi à effacer la cicatrice des Ères Noires...
Depuis que l'Unique a exilé Mörk Örn et ses Hordes dans une autre dimension, les peuples de Gahavia pérennisent leur alliance tous les dix ans lors de l'Assemblée des Nations, chez les Hauts-elfes.Cette fois, c'est au prince Edoran d'y représenter son royaume : la Lycantie.
Avec une délégation d'émissaires métamorphes, il entreprend un voyage aussi périlleux qu'exaltant à travers le continent.
Idéaliste et pétri de certitudes, Edoran découvrira pourtant que nulle paix n'est éternelle...
Ce roman, premier tome d'une trilogie, a déjà fait l'objet d'une première édition (en grand format) sous le titre : Le conte des sept Chants. Attention, il s'agit de Fantasy épique pour Adultes et grands adolescents ! Ne convient pas aux moins de quinze ans !
Mon avis : Encore un roman nous venant tout droit de « Simplement Pro » ! Cette fois-ci, je pars dans les contrées de Gahavia pour découvrir un nouvel univers, de nouveaux personnages et une nouvelle plume. Un roman qui a connu une refonte, d’après ce que je sais, notamment au niveau de la couverture (et on peut se mettre d’accord tout de suite : c’est une réussite !). Autant vous dire que j’avais absolument hâte de m’y plonger et que c’est ce que j’ai fait. Alors, je vous parle de ce roman ? Let’s go.
L’introduction nous présente rapidement l’histoire de cet univers et plus précisément du peuple que nous allons suivre : celui de Gahavia. On découvre le personnage du prince Edoran, un jeune loup, en pleine partie de chasse. Un chapitre relativement court et rapide, qui nous permet pourtant en quelques lignes d’établir le personnage : il veut être le plus fort et le plus rapide, être au-dessus des autres. Le roman nous présente ensuite une sorte de petite fiche récapitulative sur le peuple de Gahavia, qui a été écrite par un personnage du roman et qui nous permet de savoir tout ce dont nous avons besoin de savoir pour comprendre le récit. Puis, le récit commence enfin avec la fameuse réunion du Conseil qui envoie le prince Edoran en mission. Au final, j’avoue avoir été surprise de la rapidité de la mission première (porter un livre dans le territoire des faë), qui est accomplie en quelques pages ! Mais ça m’a aussi permis de porter une plus grande attention sur la suite, puisque désormais tout pouvait arriver. Donc c’est plutôt une bonne chose. On continue, tout au long du récit, à rencontrer d’autres peuples de Gahavia, tel que les félides (oui, ce sont des créatures félines, jusqu’ici ça paraît limpide).
L’une des grandes forces de ce roman, ça reste les descriptions. Que ce soit les descriptifs de villes, de créatures, de races ou de lieux stratégiques, chaque mot semble parfaitement utilisé. Ainsi, pour une lectrice très visuelle telle que moi, il est assez simple de se représenter ce que l’auteure souhaite nous montrer, même les situations les plus…graphiques, si je puis dire. Et il y en a, expliquant pourquoi cette saga est plutôt réservée aux 15 ans et +. Mais bref, revenons à nos affaires et à ce roman. Il est relativement long (ma tablette disait 300 pages mais je pense qu’on était largement autour des 500) mais très intéressant. Le world-building est très bien fait, on découvre une partie importante des peuples de Gahavia, qui sont tous une sorte de croisement entre humain et animal (et c’est quelque chose d’assez sympathique à imaginer) et surtout, on découvre des personnages intéressants, complexes et qui évoluent assez bien pour ce qui n’est qu’un tome 1 ! Quelque part, ça met aussi de grandes attentes pour les suites, qui vont devoir faire tout aussi bien, voire même mieux !
Si je dois parler des personnages, parlons du prince Edoran. Certes, au départ, on nous montre un prince assez candide, mais qui reste tout de même fier de qui il est, souhaite toujours se montrer supérieur, sans doute à cause de sa condition de prince. Mais son arc narratif est loin d’être achevé à la fin de ce premier tome. Pourtant, on le voit très clairement changer et évoluer, passant du petit prince candide à un véritable prince-guerrier.
Nous avons également la jeune Saraë, une jeune Reine, qui plus est. Je ne saurais pas vraiment la qualifier autrement. Son attachement envers son peuple est admirable, presque autant que celui qu’elle forge avec Edoran. J’ai eu du mal avec elle au début, mais aux fils des pages j’ai découvert une autre facette de ce personnage et je l’ai beaucoup appréciée. J’ai hâte de voir plus de scènes entre ces deux-là dans les prochains tomes car je sens qu’ils ont un rôle très important à jouer dans la suite.
Alors certes, je ne qualifierai pas ce roman de « coup de cœur » pour autant. Bien que la lecture fût agréable et très sympathique, je n’ai pas eu ce petit ressenti qui la ferait passer dans la catégorie susnommée. Mais encore une fois, c’est une lecture que je ne peux que vous encourager à découvrir, parce que c’est un roman bien écrit, agréable à lire, avec des personnages attachants et complexes, un véritable world-building très bien fait et c’est aussi une façon de soutenir les auteurs indépendants qui le méritent très largement !