L’amour est la mort du devoir ! L’adage depuis longtemps.
L’égoïsme des gens de nos jours est insupportable, leur attitude est encore pire. La méfiance, le doute sont les grandes barrières d’une relation saine. L’individu de nos jours se croit dans les flans à la télé, dans la population pour construire son relation. L’incertitude, le manque de moyen, l’abus de l’autorité sont les principaux éléments destructifs dans notre société.
CHAPITRE 1
La fatigue entonna avec impétuosité dans mes narines, si je ne me lève pas tout de suite, je louperais l`école aujourd`hui.
Les oiseaux chantaient dans les parages, les feuilles des arbres scintillaient sur le toit et la voix de ma mère qui criait depuis la cuisine.
6 h 20 Am s’affichait dans le réveil-matin.
Le premier jour de classe, c’est aujourd’hui ! Juste réfléchir à cela m’extasia, j’allais de rencontrer de nouveau mes anciens camarades, mes amies, et de nouveaux(elles) venu(es). Ce serait ma dernière année de classe, je vais travailler méticuleusement.
Vite, je courus me doucher.
Dans ma chambre j’enfilai mon uniforme, pris mon petit déjeuner à la hâte.
15 minutes plus tard…
Une salle de classe plein d`élèves que je connaissais déjà, cette année serait génial !
Le vent soufflait par la fenêtre, depuis ma salle je pouvais voir la tête de la cathédrale du Cap-Haïtien, l’université Roi Henri Christophe en face.
Le professeur enseignait, moi, je suis ailleurs. J’ouvris mon téléphone, cherchai le bout de papier que ce type m’avait laissé. Ma grand-mère me disait toujours : « il ne faut pas courir derrière les hommes parce que vous êtes une fille, ceci n’est que pour les hommes. » ; désolée pour toi grand-mère, cet homme me captait, m’enivrait.
La classe ne fut pas bondée comme d’hab. Une classe très aérée, très confortable où nous pouvions circuler à l’intérieur très aisément.
Lorsque la cloche fut sonnée, pour avertir de la récréation, le temps que tous les élèves kiffaient beaucoup, moi, je fus la première à laisser la classe à la hâte. Descendit l’escalier, je rencontrai Angelina et d’autres élèves que je n’avais pas eu l’occasion de saluer à mon arrivée ce matin.
Les marchands avaient déjà pris siège devant l’établissement, les marchands de fritay, fresco, de bonbons etc… D’un instant, ils furent remplis d’élèves qui placèrent leur commande. Moi, je débattis pour acheter quelque chose.
21 janvier 2021
Jeudi
C’est jeudi, le jour de congé ! Comme d’hab, ma mère et moi allâmes passer du bon temps sur la place notre dame, accompagné de Michou, un chaton noir avec ses grandes oreilles, ses yeux bleus, le regardai me fit peur, surtout ses griffes comme celui d’un démon.
Je m’amusai avec ma mère sur la place, elle est le type de femme qui aimait jouer, elle vieillit comme un enfant, sa beauté restait toujours intacte. Jouant pendant de longues heures, la fatigue me secouait, c’était à ce moment que mes yeux tombaient sur ce type qui me fixait déjà, un regard puissant. Au début j’étais choquée par sa façon de me regarder. Un véritable coup de foudre !
La vie apporte du bonheur, le mien était toujours en absence.
Quand j’ouvris mes yeux, il était debout en face de moi. Quelle surprise !
Romulus
Vêtir d’un pull-over jaune et d’un jeans bleu, je m’avançai sur lui en style exotique comme le dicton de mon école : « instruire les élèves pour qu’ils soient des modèles en tout et partout. », et suis un modèle.
Elle frottait ses deux mains, manipulait ses cheveux plutôt blonds que roux. Son regard brillant, merveilleux, le type de femme que je kiffe !
Pendant que je parlais avec elle, elle regardait par-ci par-là. Comme quoi sa mère ne devrait par la voir, le genre de femme top secrète !
Mon approche ne fut pas au top, je pus ressentir son malaise, mon flop du début. Terminé ma conversation avec elle, je rejoignis mes potes, direction de chez moi.
La chance ! La chance ! En qui je croyais.
- Bonsoir, répondit-je d’un ton narquois.
Il me regarda puis allait se raviser.
- Euh… je t’écoute, parle !
- J’étais dans le coin puis mes yeux tombaient comme par hasard, je voulais juste vous saluer, et vous féliciter pour avoir cette beauté. Vous êtes vraiment jolie ?
-Merci, murmura-t-elle. C’est gentil de votre part. Notre conversation durait environ deux minutes. Le temps passait si vite. Avant son départ, il m’a remis un bout de papier où avait griffonné son numéro de portable.
Ses paroles tournaient en boucle dans sa tête. Alvina paraissait souler de ses paroles douces.
30 minutes plus tard…
De retour chez moi, j’étais abasourdie par la fatigue surtout cet homme qui avait le culot de pointer son nez devant moi. Je m’allongeai sur le lit, me laissai emporter par le sommeil.
-Impossible de draguer ce genre de femme, Roro, lâcha Sénard pour briser le silence qui régnait entre eux. Sénard, son cousin plus jeune que lui, le type d’homme qui n’approcherait jamais les femmes de la haute société, pour lui, le côté économique jouait un grand rôle.
Il fit mine de rien de ne pas répondre son cousin. Il lui connut assez pour ne tomber pas dans son piège.
Chapitre 2
Vendredi 29 janvier 2021
8 h Am
En cet après-midi, je sortais de l’école, un peu consterné par la fatigue. Franchis le seuil de la porte, j’entendais les cris : « Au chéri ! Pourquoi tu nous a laissé sans dire au revoir ! » je courus dans la chambre de ma mère, et la, je l’ai vue, fondue en larmes.
-Aujourd’hui, si ton père était sur cette terre, il aurait 56 ans, déclara Pamélia tout en pleurant sur la photo de son mari. Pamélia avait fondé sa relation avec Lydoric dans la douleur face aux grandes critiques de sa famille, sa mère, la grande opposante farouche de leur relation mais elle avait lutté grandement pour mettre en place cette magnifique relation.
La maison était triste, nous ressentions le vide de Lydo. Son sourire, ses blagues, ses magnifiques petit plats… Son absence se fut remarquée par tout le monde, dès votre arrivé dans la maison.
-Au… jourd’hui ? Étonna Alvina.
Sa mère fut étonnée par sa réaction.
-Ne me dis pas que t’as déjà oublié le jour de son anniversaire.
-Oh non ! C’est… que le temps passe si vite, murmurai-je devant mon insouciance vis-à-vis de l’anniversaire de mon père.
-Viens ici… ma chérie.
-J’arrive !
J’assis à côté de ma mère tout doucement puis elle me serra dans ses bras si tendre, si doux. Elle me parlait de mon père comment il lui avait manqué pendant ses quelques mois, l’écoutait me fit pleurer comme une enfant de 6 ans. Ma mère avait enduré tout ceci avec beaucoup de courage, ma mère : le modèle d’une femme forte. Un exemple de bravoure à suivre.
-Maman… explique-moi un peu ta relation avec mon père depuis le début ? Quémandai-je.
Elle n’attendait pas à cette question. Nous avions parlé de tout mais jamais de ce sujet très intime pour elle.
-Ah… ma relation avec ton père était une grande relation et cela resterait Éternellement. Ton père était un laboureur authentique.
-Euh… laboureur authentique, c’est quoi ? Demandai-je tout en pouffant de rire. C’est pour la première fois que j’entendais cette expression.
- Je t’explique : un laboureur authentique est quelqu’un de très courageux, un type qui ne recule pas devant les moments difficiles.
-Dans ce cas, ce type ne connait aucun échec ? Ripostai-je.
-Non… cela ne veut pas dire qu’il possède la capacité de remonter très vite après un échec. Lydoric… ton père, un homme formidable. Je me rappelais d’un soir où nous avions pris une panne sèche au milieu d’une route très loin à 22 h. Ce jour-là… Lydoric… Mon chéri, repose en paix.
Ma mère fondit en larme.
-Arrête de pleurer maman ! Murmurai-je. Je lui donnai un mouchoir blanc pour sécher un peu ses larmes.
Elle rendit un gros souffle puis continua :
-Il m’avait montré sa grande bravoure, il héla en criant de l’aide, de l’aide !
-Et que s’est-il passé après ? Demandai-je devant son silence de mort.
-On a trouvé quelqu’un nous a aidé. Je n’oublierais jamais Lydo… il était mon premier amour, le seul que j’aime, que j’ai aimé, que j’aimerais toujours.
J’hésitai à lui demander mais je pris mon souffle puis je lâchai :
-En parlant d’amour, maman, je … je… un p’tit ami, bredouillai-je.
Elle me regarda d’un air si étrange, j’ai failli faire un AVC.
-Ah bon ! Depuis quand ? Finit-t-elle par lâcher.
J’aimerais tout lui dire mais je craignais sa réaction.
-Environ quelque jours… euh, je l’aime bien !
-Quand vas-tu me le montrer ? Renchérit ma mère.
-j’sais pas !
-Comment ça, tu sais pas ? Tu as peur que je fais une crise, c’est ça…, elle me taquina sur le canapé.
-Non, non… c’est que…
Elle me fixa des yeux.
-Dimanche, tu le fais venir ici de mauvais gré ou de bon gré ?
-Mais maman…
-C’est ma décision, c’est tout ! Je rigole, c’est pas vrai. Allez, on va cuisiner.
-Nous allons fait un repas spécial aujourd’hui, le repas de ton père, c’est son préféré !
-Et c’est quoi ?
-Surprise !
Nous allâmes dans la cuisine, choisissaient les ingrédients nécessaire comme : patates, maniocs, carottes, piments, œufs, spaghetti…
Dans ses yeux, je pus deviner qu’elle s’apprêterait à composer le repas kiffer par mon père : Du spaghetti avec des vivres, un vrai régal !
L’ambiance dans la cuisine m’amusait, surtout la musique du Jazz local septentrional, l’un des orchestres de la ville.
Mercredi 17 février 2021
2 h pm
Place Breda, Haut du cap
À peine je descendis un minibus gris, Angelina était déjà sur place, habillé en une robe-sweat kaki accompagné d’une chaussure basse noire et blanche, le type de tenue qu’elle kiffe. Moi, je mis plutôt un pantalon jeans bleu skinny et une blouse noire en mousseline.
Hey ! Angie… attends-moi ! Hélai-je.
La distance de l’école et la place est très minime, du coup, je le retrouvai.
-Oh ! Alvine… t’es magnifique ! Fais-moi un 360, s’il te plait ?
J’hésitai puis m’exécutai.
-Ouh là là ! T’es splendide ! Tu vas piquer de deux ou trois mecs à ce match ? Taquina Angelina tout en pouffant.
-En parlant de mecs, j’ai un p’tit ami, bafouillai-je.
Je la regardai très étonnée comme quoi elle n’attendait pas à ça. Je déçus de moi-même.
-Un p’tit quoi ? Quémanda-t-elle.
Je bafouillai.
-Un copain.
-Super. Depuis quand ? demanda-t-elle.
-Je suis chaud là, faut que je trouve quelque chose à boire sinon je vais faire une crise. J’inventai n’importe quoi pour qu’elle lâche l’affaire.
-Viens, il y a un marchand de crème à la glace trop loin, le voici là-bas.
Nous achetâmes deux crèmes puis prenions nos places, le match de volley-ball allait commencer.
Tous les élèves habillaient en tenue de soutien à leur école, la cour remplit d’élèves. Mon collège allait gagner, c’est sûr. Le moment où les deux équipes apparurent sur le terrain, un brillant applaudissement se fit senti, dura quelques minutes. Un Dj : le Dj Pipadous, un vrai maitre d’animation.
Notre discussion se déroulait pendant tout le match, parlant de tout et de rien, un super moment passé avec mon amie. Malgré son école, le Lycée Breda a battu mon collège, je ne regrettais pas d’avoir regardé ce match. Le collège Bell Angelot reviendrait plus fort, ça c’est sûr. Le match fut terminé. De retour chez moi, Angelina m’avait aidé à retrouver un taxi, une fois dans le taxi, elle partit chez elle.
7 h pm
Rue 24 f
Arrivé chez moi, je payai le chauffeur puis je m’apprêtai à rentrer chez moi.
Il était assis sur le sol pendant que mes yeux le fixaient.
-Romu… lus, tu fais quoi assis par terre comme ça devant chez moi ? Demandai-je devant mon grand étonnement.
Il passa ses mains dans ses cheveux comme quoi le mot ne vint pas.
-j’ai… peur de venir chez toi mais je t’appelle sur ton portable mais tu ne m’as pas répondu, justifia-t-il.
J’allumai mon portable rapidement, sur l’écran s’affichait plusieurs notifications parmi eux celui de Romulus.
-Désolée, je n’ai pas vu ton appel. J’étais complètement perdue dans le match, balançai-je.
-Un match ?
Elle fit une tête bizarre.
-oh… désolée !
-Pourquoi tu ne m’as pas invité ? Tu penses…
-Arrête… ne fais pas une crise, ma mère pourrait nous attendre, bredouillai-je.
En parlant du loup, on en voit la queue !
-Alvina… t’es déjà rentrée ? Hurla ma mère derrière moi.
-oui… murmurai-je en tout en faisant signe à Romulus de s’en aller mais ma mère était plus rapide que moi sur ce point.
-Ne me dis pas que… Romulus… c’est ça ? demanda ma mère à Romulus.
-oui… maman, bredouilla-t-il.
-Oh ! viens… souper avec nous, n’est-ce-pas ma chérie ?
Un peu honte de moi, je murmurai :
-Oui, viens… Romulus, fais-moi ce plaisir !
Il sourit puis lâchai :
-Ben… je soupe avec vous.
Ma mère en liesse, lui commença déjà à montrer la maison. Je restai un moment pour reprendre mes esprits, fallait pas faire une crise de jalousie face à ma propre mère. Je jetai un coup d’œil à la rue, le soleil s’apprêtait à se plier. Le silence régnait, c’était la raison pour laquelle je kiffai cette ville malgré l’absence d’un système d’électricité au top.
La discussion avec ma mère se déroulait très bien, je pus voir une autre visage d’elle, une femme capable de plaisanter avec toutes ses histoires qu’elle racontait. Romulus profitait ses moments comme si il était très important pour lui, un autre visage de lui aussi.
J’avais aidé ma mère à préparer le souper et nous avions papoté un peu, elle m’a même dit que Romulus lui plaisait beaucoup et qu’il put venir chez moi, depuis quand : ma mère était gentille comme ça ? Ça je ne l’attendais pas.
Le hasard apporte beaucoup de surprise.
CHAPITRE 3
Mars 2021
10 h am
3 mois dans cette relation déjà, je me sentis remplir en amour, juste repenser à notre rencontre : un grand bonheur !
Assis dans la galerie tout en dégustant ce tasse café bien fumant, l’odeur fraîche m’extasiait.
Le vent cinglait sur mon visage, ces rayons de soleil qui brillaient. Quelques colombes qui volaient de par et d’autre, leur roucoulement tout ça, quel bonheur de vivre !
Je fus sursautée dans mon dialogue intérieur par ma voisine, Sophina, toujours souriante malgré son âge.
Hey ! Alvine… tu t’amuses toute seule dans la galerie, lança Sophina.
-Ah ! Oui… un peu. Entre, fais-toi plaisir.
Je lui tendis une chaise puis lui offrit une tasse de café et nous continuons notre conversation :
-Il y a une chose que j’aimerais parler avec toi.
J’hésitai.
-oui… j’écoute, murmurai-je.
Elle passa ses mains dans ses cheveux qui commençaient à vieillir.
-Au sujet de ton copain… comment s’appelait-il déjà ?
-Ro… Romulus, bredouillai-je.
-Oui… j’aime pas parler dans la relation des gens mais toi, tu es comme ma fille.
Elle me fixa.
-ça, je le sais, en prenant un autre gorgé de café, murmurai-je.
-Oui, ce type ne m’inspire pas confiance.
-Mais… c’est un type bien, un gentil homme, ripostai-je.
-Je sais mais…
-Quoi ? Demandai-je.
-je l’ai surpris avec…
Elle fit une mine particulière. Une mauvaise mine !
-Quoi ? Tu l’as surpris, coupai-je d’un air très énervé. Je me levai sur la chaise par ce qu’elle avait brisé mon cœur.
-ne t’énerves pas ma fille, c’est pour ton bien. Il te trompe avec d’autre Nana, se tenta la voisine de se justifier.
La haine m’envahissait, la colère tout ça. Et je dis ce qu’il ne faillait pas.
-fous le camp chez moi.
-Pour ton bien Alvine, bredouilla-t-elle.
Elle s’en alla tout en répétant qu’elle me disait cela pour mon bien.
Je fermai la porte avec une grande colère, montai dans ma chambre. La dernière chose à laquelle je n’attendais pas « que quelqu’un me disait qu’il me trompe. »
4 h pm
Dans ma chambre
Depuis mon désarroi ce matin, je restai allonger dans mon lit jusqu’au moment où la voix de ma mère me ramenait sur la terre ferme. Je le rejoignis dans le salon. Depuis mon arrivé, son regard me faisait peur. Je m’assis tout doucement près d’elle puis serrai très un oreiller.
-Bonsoir maman !
Je luis fit un câlin mais elle me repoussa.
-Tu m’as déçu ce trimestre… j’ai honte de toi, lâcha ma mère pour briser le silence entre nous.
-mais maman, je ne t’ai rien fait, murmurai-je.
-Tu as le culot de me dire que tu m’as rien fait, hurla ma mère.
Elle devint tout noire, pour la première fois qu’elle s’était mise dans cet état. J’ai eu peur cette fois.
-j’sais pas maman, bredouillai-je.
-Ton fiasco à l’examen de ce trimestre, on m’a même dit que tu as beaucoup de jour en absence, expliqua-t-elle.
-mais…
-Ne dis rien, ta liberté est terminée, d’ailleurs l’examen officiel s’approche, justifia-t-elle.
-oui… je sais, murmurai-je.
-C’est terminé ta liberté, plus de portable, plus de télé, pends ton livre, lança-t-elle d’un ton ferme.
-mais maman, tu ne peux pas me faire ça, ripostai-je.
-c’est fini princesse, ta liberté est finie, donne-moi ton portable et montre dans ta chambre, l’année sera longue pour toi.
Je m’exécutai sans rétorquer.
Dans ma chambre, je pleurai pour la façon que les choses se déroulaient.
CHAPITRE 4
Haut du Cap,
Place Breda
7 h pm
Le match se déroulait entre mes amis. Très longtemps que je ne jouais pas. Mon plus grand rêve quand j’étais petit était devenu comme KOBE BRYANT, mon idole.
Hey ! Romulus, héla la voix de Sénard derrière son dos.
Il sursauta puis se révisa de ne pas s’enfuir à toute vitesse.
-Cousin... ça va, lança-t-il ?
-Tranquille ! comme d’hab, soupira Sénard tout en lui donnant un grand accolade.
Ils prirent siège sur les gradins pour se discuter. Pendant ce temps, les autres continuaient à s’amuser, un vrai régal pour eux.
Les cris jaillissaient partout à chaque point marqué, l’ambiance au top des attentes de tout le monde. Le soleil se brillait à peine, annonçant une journée formidable. Le chant des coqs dans les parages nous donnaient la sensation amusante de la vie un petit peu à la campagne.
Entre le match et son dialogue avec son cousin, il perdit dans ses pensées, trop de laissez-allez, et là, il péta les plombs.
-Ça suffit cousin… depuis quand tu me donnais des ordres ? riposta-il.
Il descendit l’escalier, fut brusquement arrêté par cette déclaration de son cousin :
-Alvine… t’aimes beaucoup, tu ne peux pas lui faire ça, se justifia-t-il. Son cousin détestait la façon dont Romulus sortait avec des femmes chaque jour, oubliant l’amour d’Alvina pour lui mais il s’en foutait complètement. La vie a ses revers, pensa-t-il !
Romulus n’écoutait même pas son cousin, la seule chose à laquelle il pensait en ce moment : son rendez-vous avec Angelina, insouciant de la gravité de son action. Il sortait avec l’amie de sa propre copine, bah ! Sénard tenta de lui ramener à la raison mais sans succès.
Babiole
4 h pm
Angelina descendit le taxi, et s’apprêta à composer le numéro de Romulus, se ravisa en voyant sa tête, qui lui donnait un sourire chaleureux, et elle fit de même. Elle aimait Romulus beaucoup mais jamais dévoiler son amour pour ne pas relever de soupçon vis-à-vis de son amie. Elle profita de son absence pour piquer son mec.
Main dans la main, ils marchèrent dans la rue souriant comme l’amour dans les films.
CHAPITRE 5
Rue 24 f
5 h pm
Après la sortie de ma mère de la maison, partit chez son amie qui vivait à madeline un petit quartier non loin du centre ville, je décidais de son départ pour rendre une visite surprise à Romulus. Je sortis de ma chambre, pris une douche puis m’habillai.
15 minutes plus tard, j’étais dans un autobus direction de chez lui. Remplir de gens à l’intérieur, j’assis au milieu, à côté de deux femmes qui se plaignaient de leur relation. Je pus saisir que l’une a été victime de trahison par son meilleure amie. Le gens de trucs que je détestais le plus chez les gens. La vie est imprévisible mais vivre certaine chose : c’est un cauchemar.
4 h 10 pm
Chez Romulus
Angelina
Franchir le seuil de la porte, je ne pus pas résister à son caresse, sa manière de me caresser le cou, mon ventre, tout ça. Je crus dans un film érotique, la seule différence ; c’est lui, l’acteur. Traversant le salon à la va-vite, sans tenir compte des meubles partout, l’envie est tellement forte.
Dans la chambre, les bougies s’enflammait déjà, l’odeur de parfum l’embaumait. Une chambre bien rangée pour cette occasion.
Dans la pénombre, nous fîmes l’amour deux ou trois fois, à chaque fois, c’était plus beau, plus douce comme avant. Après nous jouions du cache-cache, notre amour est vrai. Malgré que je sentais son véritable amour pour moi fit réel, je me doutais de la réaction de ma meilleure amie lorsqu’elle l’apprendrait. Notre amitié se terminerait pour de bon. En pensant à ma trahison, j’eus soudain l’envie de fuir à toute vitesse mais je changeai d’avis et fis comme si de rien n’était.
La porte du salon s’ouvrit très doucement, et l’odeur d’un parfum embaumait la maison. Ce fut très rapide que l’action se déroulait.
CHAPITRE 6
Alvina
Babiole
5 h 30
Le silence régnait dans la maison, depuis le seuil de la porte jusqu’au salon. La décoration m’épatait.
Ouh ! là là ! Ai-je loupé quelque chose son anniversaire ou quoi ? Décidai de lui faire une surprise, je talonnai jusqu’à sa chambre. La première fois que je fis ce genre de chose, un peu honte de moi mais c’est mon copain. Je me dirigeai vers le couloir, et là j’entendis le gémissement d’une femme mais depuis quand il sortait avec d’autre femme. Impossible ! Arrivé devant la porte, heureusement ! la porte s’entrouvrait, je le poussai tout doucement. j’étais face à eux, je ne pus pas me retenir, ma meilleure amie avec mon copain, vraiment triste, hein !
Il me regarda dans les yeux, puis je fondis en larmes.
-laisse-moi t’expliquer, chérie, lâcha Romulus pour briser le silence qui régnait entre nous tout enfilant son pantalon à la va-vite.
-Expliquez quoi ? Ripostai-je d’une grande fureur.
Il passa ses mains dans ses cheveux comme quoi pour trouver la phrase exacte.
-Ce que tu vois ce n’est pas ce que tu penses, murmura-t-il.
En entendant cette phrase, je sentis qu’il foutait de moi depuis longtemps, que j’étais juste un passe-temps pour satisfaire ses désirs et ses envies.
-Ces dernières temps, tu étais vraiment absente dans notre relation, je t’appelais, t’écrivais sans réponse. Je suis obligé de passer à autre chose, justifia son action.
Passer à autre chose : se tournait en boucle dans ma tête, et la rage montait en moi.
-Mais…
-À partir d’aujourd’hui, c’est terminé entre nous ! Voici ma nouvelle copine et je l’aime beaucoup.
Il l’embrassa devant moi, puis la caressa comme deux amoureux. Leur relation paraissait réel.
Incapable de me contrôler, je bondis sur elle, l’attrapait dans les cheveux, la secouai de toutes mes forces. La colère contre ma mère, l’humiliation face à ma voisine, la déception face à Romulus, la trahison de ma meilleure amie défilaient devant mes yeux. J’allais le faire payer, et il fallait qu’elle paye.
Nous nous battîmes pendant quelques instants pour sa trahison, son audace. Nous courûmes derrière l’un l’autre, cherchant à se dévorer. Son cousin m’agrippa par le bras pour empêcher notre lutte infernale. Il me conduisit jusqu’au dehors de la maison, m’encouragea de rentrer chez moi. Ecouté son conseil, je m’exécutai, pris un taxi moto et rentrai chez moi.
Arrivé chez moi, heureusement ma mère n’était pas encore rentrée, je filai dans ma chambre et pleurai sur mon oreiller.
Ma mère, ma voisine avait raison, j’étais stupide, insouciante de la réalité.
La réalité était bien réelle !
CHAPITRE 7
5 mois passés
8 h pm
Sur la place notre dame du Cap-Haïtien
Les oiseaux volaient sur la place de part et d’autre, les gens promenaient, ceux avec leurs enfants. Le vent soufflait très doux annonçant une nouvelle vie pour moi, une nouvelle direction à prendre, un nouveau départ.
J’ai acheté deux crèmes, un papita, les dégustant me fit penser à ses 5 mois que je vins de parcourir.
Deux semaines après notre dispute, elle m’envoyai une lettre où elle me demandait pardon en me rappelant tous nos bons moments, ça m’a touché le cœur, et je pleurai pendant de longues heures devant la lettre, et lui fit ma réponse que je lui pardonnai mais nous resterions pas amies. Après l’envoi de ma lettre, un grand soulagement ! Décidai de passer à autre chose et c’était la meilleure chose que j’avais fait.
Terminé mon amuse-bouche, je sortis mon livre de FRANCIS WAYNE JR, Arrête la procrastination. Déjà la couverture me donna le frisson, un livre très tip top. Passai les premières pages, déjà l’auteur entrait dans le vif du sujet, la base de toute chose : l’organisation. Il m’éclaira sur certain point les plus importants dans une vie que j’avais oublié, les flans, les illusions, chercher qui es tu vraiment…
Terminé le premier chapitre, je baladai un peu sur la place afin de vider un peu mes esprits, arrêtai devant une balançoire, je fis une pause, admirai les enfants qui s’amusaient.
Quelques acrobates firent les apparitions, tous habillés en tenu de danse. Pendant qu’ils commencèrent leur spectacle, tous les yeux se braquaient sur eux, moi de même. Des cris jaillissaient partout à chaque mouvement tip top, je fus étonné par leur habilité, leur confiance en eux, leur manière d’exprimer leur savoir devant cette foule envahissante. Un peu petit vent doux fit son apparition comme pour embellir le spectacle.
De retour chez moi, je remémorais ce moment de détente, ce bienfait de vivre chaque instant, chaque minute, chaque seconde. La vie est une épique ! Je pris mon petit carnet rose, un magnifique dessin papillon sur la couverture, ou sa couleur m’a toujours plus. Ce carnet était un grand guide pour moi pendant ses mois précédents, à l’intérieur j’avais écrit tous mes objectifs et ça m’a beaucoup aidé à reprendre ma vie, grâce à ceci et des livres que j’avais lu m’a permis de réussir à cet examen officiel. Je pus découvrir ma meilleure version de moi-même, la personne que je suis vraiment.
Mon rêve m’amène à la découverte de ma véritable moi !!!