Il m’arrive encore, de penser à toi…
Plutôt, je pense à toi souvent…
A vrai dire, 
Tu es toujours dans mes pensées…


Je t’y vois rire, alors je souris
Je t’y vois amoureuse, alors je m’attendri
Je t’y vois désireuse, alors je te suis…
Je t’y vois debout, alors je me dresse
Je t’y vois nue, j’admire ma déesse


Je suis tes lignes, pleines de tendresse
Je tends la main pour te toucher, 
Mais une pensée peut vite s’échapper
J’ai envie de t’étreindre, 
Mes mains dans le vide finissent par retomber
Dur d’rattraper ce vide, depuis que tu l’as installé


Mes doigts qui tracent les contours de tes seins
Sur ton ventre je vois glisser le dos de ma main


Je ferme les yeux pour ne plus voir que toi
Ce n’est pas si dur, depuis toi il n’y a plus d’émoi
Faire l’amour à d’autre femmes… ?
Je l’ai tenté…
Mais c’était un feu sans flamme…
A quoi bon s’y approcher
On n'y peut même pas se réchauffer
Point d’intérêt à part se brûler

Dire que tu étais persuadée
Que je ne t’ai jamais aimé
et à toi je ne voulais pas m’attacher


Pourtant, durant des siècles
Je n’arrivais pas à te chasser…


Le temps, qui était mon ennemi juré
Après toi, je ne l’ai plus lutté
Désormais je ne fais que le gâcher…


Après moi, d’autres amants sont passés
Combien t’aiment-ils encore ?
A toi, ils n’arrêtent pas de penser?
Combien t’écrivent-ils encore des vers ?
Moi, je n’ai jamais cessé…