Le Poète Maudit
Le malheureux qui s'en va, ainsi chaque soir,
Dans mille solitudes recueillir la vie qui lui échappe
N’est que ce poète solitaire qui s'abreuve des liqueurs fortes
Pour enterrer, au fond de son âme, sa jeunesse perdue.
Par moment, il s'en dort et se laisse emporter par la nuit
Il s'enfonce dans une infinie quiétude... Un éternel oubli !
Pour goûter tantôt au rêves, tantôt aux cauchemars...
Pour lui, le sommeil est de se distraire de l'univers
Et l'ivresse est de se guérir de sa naissance
Et d'aller par-delà les sentiers tortueux de son existence
Loin de tout, pour explorer, en solitaire, le néant.
Quand pour le poète embelli d'un rêve opiacé
Et guidé par un rayon astral au beau milieu de la nuit,
"Naître" c’est franchir les limites du chaos !
"Vivre" c’est d'aller lentement à la rencontre de la mort,
"Vieillir" est une maladie dont on ne guérit jamais !
La mélancolie reste une tristesse profonde et monotone,
Il s'abreuve de son poison salutaire... Son breuvage divin
Qui lui seul semble faire fuir le spectre des ténèbres.
Chemin faisant vers sa dernière demeure : Le tombeau !
Il chante la cantilène funèbre de sa vie perdue
Et s'en va portant en lui-même le regret d'être né.
Meb ROCK
Le malheureux qui s'en va, ainsi chaque soir,
Dans mille solitudes recueillir la vie qui lui échappe
N’est que ce poète solitaire qui s'abreuve des liqueurs fortes
Pour enterrer, au fond de son âme, sa jeunesse perdue.
Par moment, il s'en dort et se laisse emporter par la nuit
Il s'enfonce dans une infinie quiétude... Un éternel oubli !
Pour goûter tantôt au rêves, tantôt aux cauchemars...
Pour lui, le sommeil est de se distraire de l'univers
Et l'ivresse est de se guérir de sa naissance
Et d'aller par-delà les sentiers tortueux de son existence
Loin de tout, pour explorer, en solitaire, le néant.
Quand pour le poète embelli d'un rêve opiacé
Et guidé par un rayon astral au beau milieu de la nuit,
"Naître" c’est franchir les limites du chaos !
"Vivre" c’est d'aller lentement à la rencontre de la mort,
"Vieillir" est une maladie dont on ne guérit jamais !
La mélancolie reste une tristesse profonde et monotone,
Il s'abreuve de son poison salutaire... Son breuvage divin
Qui lui seul semble faire fuir le spectre des ténèbres.
Chemin faisant vers sa dernière demeure : Le tombeau !
Il chante la cantilène funèbre de sa vie perdue
Et s'en va portant en lui-même le regret d'être né.
Meb ROCK