Auteur.e : Moli Wang
Editeur : Ex-Aequo
Genre : Contemporain / Non-Fiction
Nombre de pages : 149
Résumé : Daji, dix-neuf ans, a quitté sa petite ville du centre de la Chine et travaille désormais comme serveuse dans un célèbre restaurant de Wuhan. Elle rêve d’une vie meilleure, mais comment s’en sortir sans diplôme et sans argent ? Sa meilleure amie lui propose un jour de contacter la Bao : officiellement une spécialiste en « conseils émotionnels », en réalité une entremetteuse des temps modernes. Très vite, Daji rencontre un homme riche et se voit tenir le rôle de concubine.
La Maîtresse chinoise décrit de l’intérieur et sans concession une Chine pétillante, insolente et captivante, comme il nous est très peu donné de la voir.
Avis Complet : En 2022, j'ai décidé de sortir de ma zone de confort et découvrir des livres que je n'aurai jamais pris le temps de lire. Je voulais lire autre chose que de la Fantasy ou de la Science-Fiction, découvrir de nouveaux genres et de nouveaux auteurs. C'est pourquoi, lorsque les éditions Ex-Aequo m'ont proposés de lire "La Maîtresse Chinoise", j'ai immédiatement accepté. Déjà, parce que j'adore en découvrir plus sur la culture asiatique, quel que soit le livre, mais aussi parce que le résumé me tentait...et correspondait à mon envie de lire "autre chose". On plonge ici dans la société chinoise et dans la ville de Wuhan à travers les yeux d'une jeune femme de dix-neuf ans qui tente de partir à Paris pour étudier la littérature. Je vous en dis plus ?
Le roman est court (il fait moins de 200 pages). On fait donc la rencontre de Daji, une jeune femme venant de la ville de Wuhan, qui a dû arrêter les études, mais qui rêve d'étudier la littérature. Venant d'un milieu plutôt défavorisé, elle travaille comme serveuse dans un bar pour mettre de l'argent de côté. Là-bas, elle se lie d'amitié avec une autre jeune femme, serveuse elle aussi, qui va l'amener petit à petit vers le monde des escorts/maîtresses. Le principe est simple : des hommes se font passer pour des femmes sur les réseaux sociaux, attirant ainsi de riches "clients" qui se rendent dans un hôtel, où ils seront accueillis par une jeune étudiante chinoise pour passer la nuit...et plus si affinités. D'abord réticente à l'idée d'avoir recours à cette pratique pour financer ses études, Daji finit par céder et accepter. Elle rencontre donc un "parrain" (l'équivalent d'un Sugar Daddy) qui accepte donc de lui financer des études.
A aucun moment le roman n'essaie d'enjoliver la réalité. On est confronté à la violence de cette société, à la froideur des relations, à l'avarice de toutes ces filles qui ne veulent que de l'argent (même si elles viennent de milieux défavorisé pour la plupart, leur relation à l'argent est malsaine) et au manque d'humanité du monde qui entoure Daji. Finalement, c'est la seule à garder un fond très terre-à-terre. Aux fils des pages, on voit comment cette situation l'affecte, elle a honte et elle rêve de pouvoir s'enfuir loin, dès qu'elle le pourra... Il y a des moments où elle hésite, où l'argent lui monte un peu à la tête. Elle reste très humaine dans un monde qui ne l'est plus. C'est un roman qui est à la fois très agréable à lire parce que la plume est fluide et l'histoire est intéressante; et en même temps très dur à lire, parce que ça dépend une réalité cruelle et froide.
J'ai passé un excellent moment avec Daji et je recommande cette lecture. Si vous aimez les romans assez réalistes sur des milieux compliqués, avec des protagonistes très humains malgré tout ce qui leur arrive, vous allez adorer "La Maîtresse Chinoise" !
Editeur : Ex-Aequo
Genre : Contemporain / Non-Fiction
Nombre de pages : 149
Résumé : Daji, dix-neuf ans, a quitté sa petite ville du centre de la Chine et travaille désormais comme serveuse dans un célèbre restaurant de Wuhan. Elle rêve d’une vie meilleure, mais comment s’en sortir sans diplôme et sans argent ? Sa meilleure amie lui propose un jour de contacter la Bao : officiellement une spécialiste en « conseils émotionnels », en réalité une entremetteuse des temps modernes. Très vite, Daji rencontre un homme riche et se voit tenir le rôle de concubine.
La Maîtresse chinoise décrit de l’intérieur et sans concession une Chine pétillante, insolente et captivante, comme il nous est très peu donné de la voir.
Avis Complet : En 2022, j'ai décidé de sortir de ma zone de confort et découvrir des livres que je n'aurai jamais pris le temps de lire. Je voulais lire autre chose que de la Fantasy ou de la Science-Fiction, découvrir de nouveaux genres et de nouveaux auteurs. C'est pourquoi, lorsque les éditions Ex-Aequo m'ont proposés de lire "La Maîtresse Chinoise", j'ai immédiatement accepté. Déjà, parce que j'adore en découvrir plus sur la culture asiatique, quel que soit le livre, mais aussi parce que le résumé me tentait...et correspondait à mon envie de lire "autre chose". On plonge ici dans la société chinoise et dans la ville de Wuhan à travers les yeux d'une jeune femme de dix-neuf ans qui tente de partir à Paris pour étudier la littérature. Je vous en dis plus ?
Le roman est court (il fait moins de 200 pages). On fait donc la rencontre de Daji, une jeune femme venant de la ville de Wuhan, qui a dû arrêter les études, mais qui rêve d'étudier la littérature. Venant d'un milieu plutôt défavorisé, elle travaille comme serveuse dans un bar pour mettre de l'argent de côté. Là-bas, elle se lie d'amitié avec une autre jeune femme, serveuse elle aussi, qui va l'amener petit à petit vers le monde des escorts/maîtresses. Le principe est simple : des hommes se font passer pour des femmes sur les réseaux sociaux, attirant ainsi de riches "clients" qui se rendent dans un hôtel, où ils seront accueillis par une jeune étudiante chinoise pour passer la nuit...et plus si affinités. D'abord réticente à l'idée d'avoir recours à cette pratique pour financer ses études, Daji finit par céder et accepter. Elle rencontre donc un "parrain" (l'équivalent d'un Sugar Daddy) qui accepte donc de lui financer des études.
A aucun moment le roman n'essaie d'enjoliver la réalité. On est confronté à la violence de cette société, à la froideur des relations, à l'avarice de toutes ces filles qui ne veulent que de l'argent (même si elles viennent de milieux défavorisé pour la plupart, leur relation à l'argent est malsaine) et au manque d'humanité du monde qui entoure Daji. Finalement, c'est la seule à garder un fond très terre-à-terre. Aux fils des pages, on voit comment cette situation l'affecte, elle a honte et elle rêve de pouvoir s'enfuir loin, dès qu'elle le pourra... Il y a des moments où elle hésite, où l'argent lui monte un peu à la tête. Elle reste très humaine dans un monde qui ne l'est plus. C'est un roman qui est à la fois très agréable à lire parce que la plume est fluide et l'histoire est intéressante; et en même temps très dur à lire, parce que ça dépend une réalité cruelle et froide.
J'ai passé un excellent moment avec Daji et je recommande cette lecture. Si vous aimez les romans assez réalistes sur des milieux compliqués, avec des protagonistes très humains malgré tout ce qui leur arrive, vous allez adorer "La Maîtresse Chinoise" !