Qu’elle est lourde la chair du monde
Comme elle pèse
cette gerbe
sur les épaules de la femme
au visage tailladé
Choc
de sa croix
raclant les pierres gonflées de sang
Quelle est immonde ta barbe d’homme!
Triste couronne
que ce turban
tressé de tous leurs hurlements
Un ruban rouge
Entre leurs cuisses
serpente
Devient rivière
fleuve
Ou vipère
Une mer de sang
Un océan
Qui crie supplie et se repent
Culpabilité
éviscération abominable
Matrices déchiquetées
Rageuse Loi
du mal