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Un monde littéraire...
Et bien plus...

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Salut à tous.
Je vous partage le premier jet d'un premier chapitre d'un premier roman.
Je n'ai pas encore corrigé les fautes.
Je vous sollicite dans le but d'avoir un avis général et surtout d'avoir votre ressenti sur la suite de l'histoire.
Qu'est-ce que cela vous évoque ? 
Comment imaginez-vous la suite de l'histoire ?
Comment imaginez-vous le caractère du personnage et quelles pourraient être ses aventures ?
Merci beaucoup.







Déjà plusieurs heures que nous sommes en voiture. L’incroyable diversité des paysages autoroutiers me donne l’impression d’être dans un jour sans fin. Coincé, derrière, au milieu, entre deux imposantes carrures que sont ma grand-mère et mon grand-père. L’impossibilité de jouer des coudes m’obligent à me recroquevillé sur moi-même car, il faut bien le dire, les vieux : on leur permet tout et c’est seulement parce qu’ils sont dans le couloir de la mort. Quand je tourne la tête à droite, pour espérer capter le regard d’un conducteur inconnu qui pourrait me sauver la vie en percutant notre voiture, je ne vois que l’écrasant brushing de mamie déployant ses mèches dans tous les sens et venant jusqu’à me chatouiller le nez. À gauche, je pourrais passer le temps à compter les bornes d’appel d’urgence si papi ne tenait pas tant à garder son chapeau. Son chapeau ramené par son meilleur ami des États-Unis, que dis-je, du Texas. Des États-Unis ? Oui bien sur, d’ailleurs, j’ai toujours trouvé curieux que ce mythomane n’ai jamais eu de passeport. Pour me consoler, il ne me reste que la route me plongeant dans un éternel et sombre corridor où, à la fin, l’on jetterai ma dépouille aux rapaces que sont ma famille.
Un sale moment pour un sale week-end ; un week-end affligeant dans une famille affligeante ; un espoir tout de même : la musique. Bien confortablement cramponné à mes deux oreilles mon casque me tient en vie. L’exquise mélodie que me procure les génies méconnues du vingt-et-unième siècle me permet de m’évader artificiellement de ce carnage. Cet objet si simple de nos jours est une véritable révolution : il permet d’être seul parmi la foule. Il détient le pouvoir de faire taire les voix les plus insupportable pour nous guider vers une profonde douceur. Devant, sans bruit, j’entends les allusions sarcastiques, les critiques gratuites sur mon mode de vie, et sur mes absences de relations amoureuses. Je vois les regards moqueur se tournant vers moi, les appels à la conversation que j’ignore dans le plus grand calme. Malgré tout, les mouvements perpétuels de ses mains m’obligent à revenir dans leur monde :
« Lâche un peu ta musique ! dit Maman. Déjà que nous ne te voyons jamais, si en plus tu passes ton temps avec ton casque ça ne sert à rien d’être avec nous.
— Alors pourquoi suis-je là ?
— Fais pas ta mauvaise tête mon doudou, tu va voir tout tes cousins, t’es pas content de voir tes cousins ?
— Mamie, s’il te plaît, arrête de m’appeler “mon doudou”.
— Oui Maman, arrête de l’appeler comme cela. Il va encore se vexer et on ne va pas l’entendre du week-end.
— De toute façon il ne dit jamais un mot. Moi à ton âge, je parlais tout le temps. J’avais toujours quelque chose à dire et, tu sais, les filles, elles adorent qu’on leur parlent. Enfin, pas quand elle sont sur le dos.
— Papa ! Arrête tes bêtises ! dit Papa. Aller ! Raconte-nous un peu ta vie, ton boulot ça se passe bien ?
— Ça va …
— Et tes copains, ils vont bien ?
— Oui …
— Et ta copine, elle va bien ?
— J’ai pas de copines.
— La fille que l’on a vu l’autre jour c’était pas ta copine ?
— C’était une amie.
— Pourtant elle avait l’air de bien t’aimer.
— Oui, comme un ami.
— À mon avis, elle te voit pas comme un ami. Elle attend plus.
— Tu ne l’as connais même pas.
— Ça commence comme ça et puis un soir, tu bois un verre de trop et hop ! Tu la saute.
— Arrête grand-père ! criions-nous en choeur. »

Sept heures, nous allons faire sept heures ensemble.

* * *

La Cène est une peinture mondialement connue et même sans y placer les détails n’importe qui pourrait la dessiner. Ma Cène à moi c’est pareil, tout le monde peut la dessiner :
Papi est au bout de la table tel un chef de famille respecté et respectable. À ses côtés, nous avons ses fils. Cela ne tombe pas toujours juste, mais chez nous ils sont deux. Ensuite vient les petit-fils assez mûr pour participer aux conversations éclairées des mâles dominants. Ensuite les femmes, habilitées au déblaiement de la table et aux ragots du village. Puis les enfants, sous l’oeil attentif de leur mère. Enfin mamie à l’autre bout, tel une bonne maîtresse de maison.
Avant, j’étais vexé d’être relayé derrière les bonnes, puis j’ai découvert l’innocence des enfants qui me faisait tant rire. Aujourd’hui, leur innocence a laissé place à leur impolitesse. Alors j’apprends à déguster, je place lentement et délicatement la fourchette dans ma bouche et je me concentre, pendant de longues minutes, à mâcher et à déguster le moindre aliment que ma langue reconnaissait. Finalement, j’ai appris que c’était meilleur pour la santé alors j’ai arrêté. L’interminable suite de plats m’étonnera toujours. Comment peut-on manger aussi aisément une quantité invraisemblable de nourriture tout en sachant que dehors, à seulement quelques mètres, des enfants n’ont qu’un bout de pain pour la journée. Nous en venons même, parfois, à avoir mal aux ventres pendant des heures. Certains vont même jusqu’à recracher une heure plus tard ce que leur estomac n’a pas pu éliminer. Alors pour éviter ces désagréments, on concocte des techniques afin d’être sur que personne d’autre ne profitera de tous ces mets. Du thé, des cigares, de la glace, le trio : Cognac, Armagnac, Grappa ou encore une bonne promenade. On pourrait croire tout cela normal car la douleur est difficile à supporter, mais toutes ces techniques ne servent qu’à préparer le repas du soir identique à celui du midi, voire plus riche.
« Et bien, j’ai le ventre bien rempli, soupira Papa en me tapant sur l’épaule.
— On mange trop ! dit Tonton, 
— Maman en fait toujours trop, et comme nous sommes gourmand, on finit tout, dit Papa
— Et quand l’on mange rien, elle nous fait un scandale, dit Tonton.
— On pourrait peut-être moins manger et faire profiter ceux qui sont dans le besoin, leur dis-je.
— T’as toujours le mot pour rire l’abbé Pierre, dit Tonton en rigolant. Heureusement ce petit cigare nous fera digérer. Tu ne fume pas toi ?
— Non, répondis-je.
— Tu n’as même pas envie d’essayer ?
— Si ! Je suis terrorisé par le dégoût que la fumé me provoque. J’ai entendu dire que fumer réduisait l’espérance de vie, alors j’essaie tant bien que mal de m’y mettre, mais cela me dégoute.
Sourire forcé, yeux baissés, jouant avec ses pieds : la gêne a pointé le bout de son nez chez Tonton.
— Où en est le projet avec ton ami … Benjamin, c’est ça ?
— Annulé.
— Oh quel dommage ! Pourquoi ?
— Je n’ai pas été inclus dans les décisions, mes idées étaient rejetées sans même y réfléchir. J’étais devenu celui qui fournissait le capital, alors j’ai abandonné.
— Faut pas se laisser abattre mon garçon ! Il faut s’imposer. Il faut que tu montre ta présence. Il faut travailler dur pour être son propre patron.
— Il n’a pas l’étoffe, dit Papa. Il est condamné à être salarié toute sa vie.
— Mais …
— Prends exemple sur ton père ! Il s’est battu pour en être arrivé là. Il ne se levait pas à dix heures du matin.
— Je suis du soir, moi. Pas du matin.
— Excuse de looser ! Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. »

Sept heures avant d’aller se coucher, sept heures.

* * *

L’avantage d’avoir une maison de campagne dans le sud, c’est qu’il fait beau, c’est qu’il fait chaud. Le désavantage c’est qu’une fois par an, il fait froid et il pleut : sale week-end.
Mamie et Papi sont restés dans la maison pour les vacances, je peux enfin profiter de la banquette arrière et m’étendre de tout mon long. Nous sommes encore sur la route et, même s’il fait gris, les paysages sont magnifiques. J’en profite pour enfiler mon casque et me laisser transporter par la magie.
🎵
La nuit se couche sur mon insomnie,
Je me promène à travers les rues démunies.
Rien ne m’attire, tout semble me détruire.
La corde glisse le long de mon cou,
Je descend peu à peu, tout doux.
🎵

Trop de bonheur pour un si petit être, évidemment que cela ne pouvait pas durer. Je sens son regard à travers le rétroviseur, je vois sa tête se relever et balancer de droite à gauche, j’esquive les retournements furtifs laissant la voiture vogué seule pendant quelques secondes. Mais ce n’est qu’en apercevant la mine déçue de ma mère que je daigne m’intéresser à eux.
« Tu as discuté un peu avec Anthony ? dit Maman.
— Non, pourquoi ?
— Il travaille dans le même domaine que toi et il a monté sa boite, tu devrais lui demander des conseils.
— Je ne suis pas encore prêt à monter ma boite.
— Oh ! Tu ne va pas te laisser abattre par un échec. Il faut se relever ! 
— Je n’ai pas envie.
— Mais bouge-toi le cul mon loulou ! 
— Mais je n’ai pas envie !
— Et bien, il va falloir la trouver l’envie. Moi je vais te la donner l’envie, tu vas voir !
— Laisse-le chéri, tu vois bien qu’il ne veut pas faire d’efforts.
— La réussite ne te tombe pas toute crue dans le bec. La chance, cela n’existe pas. Il n’y a que ceux qui la provoque qui peuvent la toucher.
— Est-ce qu’un jour vous allez décider de me laisser vivre ma vie ?
— Tu vois bien que tu es en train de foutre ta vie en l’air ? Tu vis les meilleurs moments de ta vie. Tu ne trouveras jamais de femmes si tu reste salarié. Comment comptes-tu entretenir ta famille ?
— On arrête s’il vous plaît.
— Aucune fille ne voudra de lui, il est trop timide, dit Papa.
— Ce n’est pas un problème de timidité, dit Maman. C’est juste qu’il ne gagne pas assez sa vie, comment veux-tu qu’il invite une femme au restaurant avec ce salaire ? Il n’a même pas les moyens d’acheter une voiture.
— Mais j’habite en ville.
— S’il n’a pas le cran d’aborder une fille, il restera seul toute sa vie, dit Papa
— Et on n’aura même pas de petits enfants.
— Faudrait déjà être sur qu’il sache comment faire.
— Oh s’il te plaît ! Il a vingt cinq ans tout de même. Il a surement déjà connu des femmes.
— Ah oui, il en a connu, à la télé ou sur leur Internet.
— Il y a bien la petite Julie, sa copine de primaire. Qu’est-ce qu’elle est belle cette fille, et ses parents ont une bonne situation.
— Oh non pas eux ! Son père est un bobo fonctionnaire de gauche qui n’a jamais travaillé de sa vie.
— Oui, il ne travaille pas beaucoup, mais instituteur c’est un métier important pour l’éducation.
— Oui enfin il pense sauver le monde en donnant deux euros aux clodos donc merci pour le “métier important”.
— Il n’est pas futé, mais sa femme est avocate.
— Eh bien ! Pour rester avec un mec comme ça elle ne doit pas être très maligne.
— Ne te moque pas d’elle, je l’aime bien moi.
— Tu l’aime bien parce que t’as besoin d’elle !
— Quoi ? C’est toujours utile d’avoir une amie avocate !
— Pour payer moins cher, radine va ! »

🎵 
Mais je ne dois pas abandonner,
Un jour viendra, je me lèverai.
Tout raconter, tout déballer.
Un jour viendra, je montrerai,
Pourquoi ils auraient du m’écouter.
🎵

La chaleur commence à pointer le bout de son nez. Le ciel se dégage peu à peu, nous entrons dans une épaisse forêt qui cache les nuages et donc le soleil. J’ouvre ma fenêtre pour respirer ce bon air frais, mais je ne récolte que l’humidité de la pluie fraîchement tombée ce matin même. Cette forêt est interminable comme une longue chute où l’on voit sa vie passée devant ses yeux, où l’on a l’impression que ce moment dure une éternité alors qu’il ne dure que quelques secondes. Dans mon cas, il dure vraiment une éternité. Papa ne cesse de se retourner pour capter mon regard, les grands gestes de Maman m’évoque une dispute. Je reste las, sans rien dire, avec ma musique qui rythme mes pensés. Les gestes de ma mère s’anime de plus en plus vite, les mouvements de tête de mon père s’accentue, la lueur apparaît enfin : la fin de cette forêt, la campagne ensoleillée, les animaux se baladant heureux dans les prairies, la chaleur du Sud frappant de plein fouet la voiture.
Sept degrés, nous venons de prendre sept degrés.

* * *

J’ai un peu mal au crâne et je me sens assoupi, engourdi, ramolli. J’ai besoin de sommeil car je dors mal ces derniers jours. Mes yeux voient floues, je sens mes jambes marcher sans leur en avoir donner l’ordre. La prairie flotte dès que mes pas frôlent l’herbe sèche. J’ai l’impression d’avancer depuis des jours sans m’arrêter, mais soyons honnête : c’est impossible. Le soleil me tape sur la tête. On m’a souvent vanté qu’au sud il faisait chaud. J’ai toujours cru qu’ils en faisaient trop, jusqu’à maintenant. J’ai très envie d’une cigarette, je donnerai tout pour une cigarette. Je n’aime pas fumer, mais aujourd’hui, à cet instant, je veux fumer !
Je vais aller jusqu’au village voisin pour demander des cigarettes. Et pourquoi pas, trouver une place pour une nuit. Dormir chez l’habitant est une très bonne expérience sociale. On y rencontre des personnes fantastiques toujours accompagnés d’une bienveillance infinie. Mais ce n’est pas évident de frapper à la porte, de se présenter et ensuite de demander ce genre de service. Bien souvent nous n’avons rien à donner en échange et c’est ce qui nous pousse à dormir sous un pont plutôt que chez un futur ami. Nous avons peur également du refus ou de forcer les gens à nous accueillir. Cette peur il faut savoir l’oublier, il faut se forcer à l’écarter, car si l’on enlève les insignifiantes mauvaises expériences alors le reste n’est que bonheur perpétuel.

Je ne suis pas du genre à trembler devant les inconnus. Je pars du principe qu’il y a plus de gens bons que de gens mauvais sur cette planète et que peu importe sur qui je tombe, je peux avoir confiance. De plus, je suis un homme blanc, parlant français, d’une vingtaine d’année, assez grand pour faire douter, assez petit pour attendrir. Je suis l’archétype du gars sympathique avec qui l’on a envie de jouer aux dominos. Evidemment n’oublions pas les psychopathes, les bandits et les fascistes. Mais après tout, qu’est-ce que je risque ?

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Je vais essayer de répondre de la manière la plus constructive possible. J'aime beaucoup ce style, je trouve l'écriture assez douce tout en ayant une pointe de noirceur, d'amertume, de cynisme même. Style qui est porté par un personnage lui-même teinté de ces valeurs, visiblement. Désabusé, exténué même par sa propre famille, cliché type de la France profonde, ignorante, fermée d'esprit. Le personnage subit tout ça, et semble même trop fatigué pour réagir. Trop las. C'est comme ça que je le vois.
En partant de ce début d'histoire, j'imagine une suite dans la même veine. Ce serait un roman, qui conterait les aventures d'un jeune homme normal dans une campagne française typique, faisant face à des thèmes comme la famille, peut-être aussi la dépression, la solitude, les échecs, les liens sociaux et la pression sociale et professionnelle, le tout sous son point de vue léger dans sa noirceur, limite aérien dans son cynisme.
J'ai très envie de connaître la suite, si elle existe, si elle est prévue, et si elle est disponible quelque part. C'est exactement le type de lecture dans lequel je pourrais me plonger un certain temps, qui me ferait rire quelques fois, parce qu'il est facile de s'identifier à ce personnage et à ses réflexions, et aux situations auxquelles il fait face. C'est surtout le côté "malheur sous-jacent" qui ressort, cette ironie présente et à la fois légère qui ressort pour moi, et qui m'accroche le plus.
En espérant avoir aidé, et surtout, en espérant avoir l'occasion de lire la suite.

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Salut ! Très belle réponse, très complète. J'adore !

Ce qui m'ennuie c'est que ton ressenti n'est pas l'effet recherché (mais c'est de ma faute).
Mon personnage n'est pas cynique, même si grâce à ton commentaire je me suis rendu compte qu'il l'est.
En revanche il est désabusé.
Je ne voulais pas qu'il soit trop fatigué pour réagir. Je voulais qu'il réagisse, mais qu'il soit constamment rabaissé. Qu'on l'enferme, qu'on ne le laisse pas s'exprimer, malgré son envie de réagir. Et désabusé dans le sens où n'importe lesquelles de ses interventions ne changeront rien.

Pour ce qui est de la suite : elle sera complètement différente.
Elle contera l'histoire de ce jeune homme dans une grande ville (donc plus de campagne). Il vient juste d'arriver dans cette ville et souhaite s'installer, donc le classique : nouveau boulot, nouvel appartement, nouveaux amis, etc, avec divers péripéties mineures entourant tout cela. On oublie complètement sa famille, ses amis, son ancienne vie finalement. Plus tard, les fameux démons du passé feront leur retour.

Ce que je cherchais à faire ressentir :
Un jeune homme rabaissé, discret par défaut, sans humour (colle un peu avec le côté cynique du coup), sans confiance en lui.
Puis un évènement surgit (cet évènement sera révélé à la fin) qui va complètement changer sa personnalité.
Donc en tant que lecteur, on voit un changement radical de sa personnalité sans savoir ce qui a déclenché cela.
C'est ce que j'essaie de montrer dans le dernier paragraphe (peut-être trop court du coup?) et qui sera beaucoup plus approfondis dans le chapitre 2.

Merci beaucoup du retour. Ça m'a fait réfléchir sur ce premier jet. C'est très bon d'avoir eu ton avis.
Et désolé si la suite ne correspondra pas à tes attentes. ^^

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Mais de rien ! Tout ça n'est que mon avis après. Une personne qui n'a pas eu le ressenti espéré, ça ne veut pas dire que tout le texte doit être remanié. On écrit pour soi, d'abord, avant quoi que ce soit d'autre. Chacun interprète peut-être les choses selon son propre vécu et ses expériences. C'est pas le principe de la création artistique, après tout ?
Après, est-ce forcément une mauvaise chose si le personnage est peut-être un peu cynique ? Est-ce que ça ne pourrait pas correspondre à sa personnalité, ça nuirait au déroulement de l'histoire s'il restait ainsi ? Parce que, cette phrase par exemple : "J’ai entendu dire que fumer réduisait l’espérance de vie, alors j’essaie tant bien que mal de m’y mettre", on est en plein dedans. C'est pessimiste même. Ce n'est pas pour me déplaire par contre, et je trouve que ça colle quand-même bien à ce qu'un personnage comme lui pourrait dire.
Quand je dis qu'il était trop fatigué pour réagir, c'était surtout dans le passage en voiture, où son casque est son dernier rempart contre des conversations qu'il n'a pas envie d'avoir. J'avais presque envie qu'il se confronte à eux directement, mais je sais que ça ne servirait pas le récit. On a tous été confrontés à l'étroitesse d'esprit de quelqu'un, ou de plusieurs personnes, et surtout dans un contexte familial, ce qui explique pourquoi j'ai ressenti ça en lisant. Il a envie de réagir, mais à quoi bon ? C'est la famille, ils changeront pas, argumenter ne serait que prolonger l'ennui de cette conversation à sens unique et stérile, donc que ça ne servirait à rien. On sent qu'il a envie de réagir, mais je sens d'avantage qu'il préférerait qu'il ne se passe rien du tout, qu'on le laisse en paix.

Pour ce qui est de la suite, quelle qu'elle soit, je suis quand même curieux de la lire. Je n'ai aucune attente spécifique. Donc aucune raison d'être déçu ou quoi que ce soit. Je suis juste intéressé de manière globale déjà à l'histoire, et la façon d'écrire, que je trouve élégante et agréable à lire, en dehors de tout cela et des interprétations quelque peu différentes que j'ai pu faire. Est-ce qu'elle sera postée aussi ? Ici ou ailleurs ?

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"On écrit pour soi, d'abord, avant quoi que ce soit d'autre"

Et bien, je ne suis pas tellement d'accord. En soit, l'histoire complète est dans ma tête et les grandes lignes sont écrites, je pourrais m'arrêter là et garder tout ça pour moi. Mais je fais le choix de partager et à partir de ce moment, je me dois d'expliquer plus en détail cette histoire pour que les autres la vivent sous le même angle que moi, enfin c'est impossible mais disons que l'interprétation que les autres en font soit la plus proche possible.

"Après, est-ce forcément une mauvaise chose si le personnage est peut-être un peu cynique ?"

Non ce n'est pas une mauvaise chose. Au contraire même, ça peut carrément servir le récit. On ne connait pas sa vie d'avant, mais à cet instant il est tellement lassé, épuisé de la vie et déprimé qu'il pense que le suicide pourrait être une solution à son problème. D'où les illusions au fait qu'il veuille se donner la mort, ça sonne un peu comme un SOS, mais que personne n'entend.

"Il a envie de réagir, mais à quoi bon ? C'est la famille, ils changeront pas, argumenter ne serait que prolonger l'ennui de cette conversation à sens unique et stérile, donc que ça ne servirait à rien."

Oui c'est tout à fait ça. Mais du coup je vais devoir faire un choix : est-ce qu'il est désabusé et qu'il n'a pas le force de s'imposer ? Ou est-ce qu'il est révolté, qu'il se dresse devant eux, mais qu'il est rabaissé et réduit au silence ?

"Est-ce qu'elle (la suite) sera postée aussi ? Ici ou ailleurs ?"

Je suis en train d'écrire le chapitre 2. Le déroulement de l'intrigue et la structure sont prêts. Il ne reste qu'à remplir les cases.
Donc oui je posterai la suite, mais pas tout de suite. :)

Merci pour les retours.
 Dixily

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