J’étais dans une forme ces temps-ci…
Après avoir, cent fois, fait le tour du vide, cueillies toutes mes chances à m’en faire des couronnes, jetés dans le feu, la cendre et l’éther tous les blasphèmes de la veille ;
 
Une forme, alors !
 
Elyséenne !
 
A tirer dans le ciel l’astre aux merveilles !
 
Tout dans ce tableau me semblait beau, la tâche, aussi, d’huile égarée, la brume paresseuse qui bouffait l’horizon, moi, sur le séant, au seuil du monde, réunissant le tout de force dans les ondes !
Pareil à Don Quixotte aux pieds des géant, à Cyrano sous le balcon d’amour
Nourri des draps d’une nuit naissante et d’une folie en compte à rebours !
 
Je luttais, alors,
Pour garder ce qui s’éteignais,
Pour freiner ce qui s'étendais ;  
 
Je vivais, en fait,
En fuyant ce qui m’éprenais,
En brisant ce qui m’étreignais
 
Las, quelle ironie,
Entre le cœur et le corps, la zizanie ;  
Entre deux âges,
Conjurant de vieilles peurs tout en m’en trouvant des nouvelles,
Aveugle aussi, moire de pacotille,
M’abandonnant, par tétanie,
A bien pire que toutes mes sombres Manies
Las, las, quelle ironie.
 
Homme de paille, Monsieur Carnaval, à chaque soir suffit son bûcher .
Pénitent en exode, s’étonnant de n’encore pas avoir trouvé d’Enfer à son pied
Piétinant comme à Rhodes, le ciel et la mer, la pierre et la terre
Couronne de Feu et bras vengeur
Je m’assassine sans vertus et parjure les….

Mais…
 
Mais voilà qu’enfin je tombe !
 
Adieu chère terre, chère mer, Eos et Séléné
Alors que la course s’achève, que je tombe de plus bas que ciel




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D'Eridan ou Avalon je ne sus

quel fus et sera ce dernier refuge
aucune de ces milles mains tendues
ne suffirent à ralentir la chute

coupé dans son élan,
dans ce désastre, le temps
s’emmêla sur lui même,

sans un regard
sans un rire
comme un vieux serpent

serrant serrant serrant
serrant de tout son être
ce que l'eidolon animait
la scène à nue
la fosse vide
et l'absence de celui qui, chaque jour,
ne faisait que passer