Contrecoup
Mes larmes coulent
Ruissellent sur mes joues
Je ne peux les arrêter
Les yeux rouges
Rougis par toute cette douleur
Ma voix qui ne sort plus aucun son
A force d’avoir trop pleuré
Trop crié
Mon corps endolori
Mon regard dans le vide
Car il n’y a plus rien à voir
Plus rien à attendre de cette vie
De ce monde pour moi
Mon esprit embrumé
A maintenant repris conscience
Pour se vider
Vide de tout ce qui le fait souffrir
Tout ce qui le plongeait dans les ténèbres
Raide comme une statue
Mon corps n’est plus le mien
Comme si j’y étais prisonnière
Un bruit, au loin me parvient
Mais je ne peux bouger
Mais je sens, je le sens
Que mes mains sont moites, visqueuses
Je n’ai pas encore la force de regarder
De m’éveiller et d’observer autour de moi
Le bruit est de plus en plus près
Je baisse les yeux
Et je les vois, mes mains
Cette couleur sombre sur elles
Je reste là un instant à les fixer
Puis baisse la tête et vois
Que cette couleur se retrouve sur moi
Un peu partout
Mon esprit est toujours aussi vide
Comme si j’étais à l’extérieur de mon enveloppe charnel
Sur le côté je remarque quelque chose
Je ne suis pas seule dans la pièce
Une autre personne est présente
Un homme grand près de moi
Allongé de tout son long
Lui aussi recouvert de cette couleur
Cette couleur pourprée
Il a les yeux grands ouverts
Il ne réagit pas, aussi raide qu’un piquet
Une arme tranchante égarée sur le sol
Une arme également recouverte de cette substance
Je me relève en titubant
Je ne sais plus où je suis
Et ce bruit de plus en plus fort qui me parvient
Un miroir devant moi
Je peine à me reconnaître
Des blessures partout
Mais cela ne me paraît pas nouveau
Au contraire
Cela sonne comme une vieille rengaine
Je me détourne de ce reflet
Ce reflet qui me rappelle ma faiblesse
Et je le regarde
Là, juste à mes pieds
Pour une fois inoffensif
Il n’y a plus de venin sortant de sa bouche
Plus de geste violent à mon encontre
Plus d’excuses pitoyables
Pour justifier son comportement à mon égard
Mes souvenirs refont surface petit à petit
Ma mémoire se remet en marche
Je retrouve mes esprits
Ce n’est pas ce que je souhaitais
Je désirais simplement avoir la paix
Ne pas trembler chaque fois qu’il s’approchait de moi
Ne pas me demander ce qui se passera
Je voulais seulement lui montrer
Lui prouver que je n’étais pas faible
Que je pouvais moi aussi me défendre
Je ne voulais rien qu’une fois
M’endormir et me réveiller
Sans avoir cette peur au ventre
Mais tout a dérapé
Je me sens libérée mais
En même temps
C’est comme si j’y avais perdu mon âme
Il a tout de même gagné
Le bruit est maintenant devant ma porte
Ils sont là
Ils vont m’emmener
Je fixe l’objet tranchant
Je le ramasse
Je me dis « Pourquoi ne pas le rejoindre après tout ? »
J’y ai tout perdu
La porte se fracasse sous leurs coups
J’inspire tremblante
Les larmes inondent mon visage
Il m’a tout de même volé ma vie
Alors qu’il a perdu la sienne
Je ne peux que m’écrouler
Devant eux, tout espoir d’avenir me quittant
Je voulais juste me défendre,
Peut-être le comprendront-ils
Je m’en remets à eux
C’est tout ce que je peux faire à présent.
LAMINA
Mes larmes coulent
Ruissellent sur mes joues
Je ne peux les arrêter
Les yeux rouges
Rougis par toute cette douleur
Ma voix qui ne sort plus aucun son
A force d’avoir trop pleuré
Trop crié
Mon corps endolori
Mon regard dans le vide
Car il n’y a plus rien à voir
Plus rien à attendre de cette vie
De ce monde pour moi
Mon esprit embrumé
A maintenant repris conscience
Pour se vider
Vide de tout ce qui le fait souffrir
Tout ce qui le plongeait dans les ténèbres
Raide comme une statue
Mon corps n’est plus le mien
Comme si j’y étais prisonnière
Un bruit, au loin me parvient
Mais je ne peux bouger
Mais je sens, je le sens
Que mes mains sont moites, visqueuses
Je n’ai pas encore la force de regarder
De m’éveiller et d’observer autour de moi
Le bruit est de plus en plus près
Je baisse les yeux
Et je les vois, mes mains
Cette couleur sombre sur elles
Je reste là un instant à les fixer
Puis baisse la tête et vois
Que cette couleur se retrouve sur moi
Un peu partout
Mon esprit est toujours aussi vide
Comme si j’étais à l’extérieur de mon enveloppe charnel
Sur le côté je remarque quelque chose
Je ne suis pas seule dans la pièce
Une autre personne est présente
Un homme grand près de moi
Allongé de tout son long
Lui aussi recouvert de cette couleur
Cette couleur pourprée
Il a les yeux grands ouverts
Il ne réagit pas, aussi raide qu’un piquet
Une arme tranchante égarée sur le sol
Une arme également recouverte de cette substance
Je me relève en titubant
Je ne sais plus où je suis
Et ce bruit de plus en plus fort qui me parvient
Un miroir devant moi
Je peine à me reconnaître
Des blessures partout
Mais cela ne me paraît pas nouveau
Au contraire
Cela sonne comme une vieille rengaine
Je me détourne de ce reflet
Ce reflet qui me rappelle ma faiblesse
Et je le regarde
Là, juste à mes pieds
Pour une fois inoffensif
Il n’y a plus de venin sortant de sa bouche
Plus de geste violent à mon encontre
Plus d’excuses pitoyables
Pour justifier son comportement à mon égard
Mes souvenirs refont surface petit à petit
Ma mémoire se remet en marche
Je retrouve mes esprits
Ce n’est pas ce que je souhaitais
Je désirais simplement avoir la paix
Ne pas trembler chaque fois qu’il s’approchait de moi
Ne pas me demander ce qui se passera
Je voulais seulement lui montrer
Lui prouver que je n’étais pas faible
Que je pouvais moi aussi me défendre
Je ne voulais rien qu’une fois
M’endormir et me réveiller
Sans avoir cette peur au ventre
Mais tout a dérapé
Je me sens libérée mais
En même temps
C’est comme si j’y avais perdu mon âme
Il a tout de même gagné
Le bruit est maintenant devant ma porte
Ils sont là
Ils vont m’emmener
Je fixe l’objet tranchant
Je le ramasse
Je me dis « Pourquoi ne pas le rejoindre après tout ? »
J’y ai tout perdu
La porte se fracasse sous leurs coups
J’inspire tremblante
Les larmes inondent mon visage
Il m’a tout de même volé ma vie
Alors qu’il a perdu la sienne
Je ne peux que m’écrouler
Devant eux, tout espoir d’avenir me quittant
Je voulais juste me défendre,
Peut-être le comprendront-ils
Je m’en remets à eux
C’est tout ce que je peux faire à présent.
LAMINA