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Live d'écriture : maladie (02/06/2019)

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La Arponneuse
Seulementsamuel
6 participants

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Chaque dimanche, on se retrouve sur Instagram pour un live d'écriture.  Le principe est simple : s'accorder un temps dans la semaine pour avancer sur son/ses projet(s) d'écriture. Une fois par mois, les participants proposent des thèmes, l'un d'eux est tiré au sort. Il s'agit d'écrire un texte sur ce thème pendant 15 minutes (ou pour ceux/celles qui ont besoin de plus de temps : 2 fois 15 minutes). 
Chacun est ensuite libre de lire ou non le résultat et de le poster ici, afin que tous les participants puissent découvrir les univers des un(es) et des autres. 

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Texte sur le thème de la maladie 


C’est dans la ville de Bay que l’on retrouve Meryl. Elle mène une vie paisible avec ses parents. Une fille unique pourrait paraître peu intéressant, mais, une vie bien remplie change la donne. C’est une jeune fille très sportive depuis son plus jeune âge. Cette année, elle entre en classe de quatrième. C’est un grand pas pour elle. La puberté n’a pas encore débuté et elle est dans une phase ou elle a toujours cette âme d’enfant qui lui permet de ne pas changer son style de vie. 
Elle est née en début d’année ce qui lui donnera 14 ans en janvier. À la rentrée scolaire, elle découvre ses camarades transformés. Ils ont tout grandit, évolué et leur style est méconnaissable. Elle ne se sent pas trop à sa place. Elle a une morphologie tout à fait normal pour son âge. À ce moment, la réalité lui semble difficile à croire. Elle n’y prête pas vraiment attention, du fait qu’elle ne subit pas les conséquences de la puberté. Il n’y a pas de jalousie. Meryl ce créé une bulle pour ne pas ce confronté à la réalité. Elle est en retard au niveau social. Le premier semestre se passe normalement. Pas de problèmes particuliers, les notes sont bonnes et elle finie avec une mention félicitation. L’école n’est pas sa tasse de thé, mais, elle a très vite compris que pour s’en sortir plus tard elle devait avoir un bon dossier. En janvier après les vacances, c’est la surprise. Les premières règles surviennent sans prévenir. La jeune fille ne resent aucun désagrément ni aucun symptômes. Elle se réveille en panique totale lorsqu’elle s’aperçoit que son lit est taché de sang. On ne lui avait jamais parlé des règles ni de sexualité. Sa mère, qui entend, les crie cours dans la chambre et demande ce qui se passe. Meryl lui montre ce qu’elle croit être un problème grave. La mère rigole quelques secondes et lui explique ce que cela signifie. La jeune Meryl rassurée file se laver et se préparer pour aller en cours. Après cela, une discussion se déroule avec les parents pour la mettre en garde et qu’elle ne parte pas dans l’inconnu. Dans les semaines qui suivent son corps, change complètement. Elle a des formes plus rondes. Certaines parties ont grossi plus que d’autres. Son regard sur elle-même est en train de changer du tout au tout. Pas préparer à ça elle commence à se trouver très grosse. Pourtant elle est tout à fait normal et dans la moyenne qu’il faut. Le fait est que ce qui est populaire dans la société sont les filles minces. Elle regarde les ados de son école et ne cesse de se sentir mal. Sa famille ne voit rien. Meryl commence à changer ses habitudes alimentaires progressivement. L’alimentation commence à la dégoûté un peu. Tout ce qui est gras passe à la trappe. Le sucre est banni de son régime alimentaire. La jeune fille se met a manger uniquement des fruits et des légumes. 
Ses parents sont contents de la voir bien, manger et faire du sport. Ils ne se rendent pas compte qu’elle est en train de devenir anorexique. Elle tombe progressivement dans les bras d’ana et ne se'n rend pas compte. Elle se regarde dans le miroir et se trouve toujours plus grosse. Elle se dit que si elle mange elle va prendre du poids. Il faut absolument trouver une solution pour ne pas en prendre. Meryl se met alors à faire plus de sport. Le collège passe au second plan. Il y a des journées ou elle ne vient pas du tout. Pour se couvrir elle écrit des mots d’excuse qu’elle fait signé par ses parents sans qu’ils s’en aperçoivent. Au bout d’un mois ou deux, la jeune Meryl n’arrive plus à manger qu’une pomme ou une orange par jour. Le matin, elle se lève avant ses parents pour ne pas les voir. Une fois préparée, elle file au parc pour faire du running. Après une séance de sport intensive elle rentre et se remet au sport jusqu’à ce qu’elle en puisse plus. Pour éviter de se faire attraper, elle met des vêtements qui la grossissent et part se balader avec son sac de cours pour revenir après que ça mère soi rentré à la maison. Le cinéma va durée encore un mois ou deux. Au bout de quatre mois, il n’y a plus de forces, plus d’énergie. La jeune fille est très fatiguée. Elle tient à peine debout. Son poids ne doit pas dépasser les 35 kilos pour un mètre 70 presque. Après avoir manqué beaucoup de jours de cours, elle se décide à revenir non sans mal. À peine arrivée en cours de math son professeur remarque qu’elle n’est pas dans son état normal. Malgré plusieurs questions sans réponse négative, elle est inquiète. Cette femme ne peut pas voir le corps malade, car, caché par des vêtements très épais, mais, remarque le visage creusé par ana. Elle ne se doute pas que c’est bien ana qui est la cause de l’absence de Meryl. Quelques minutes avant la fin du cours, la professeur demande à la jeune ado d’aller au tableau pour une intéro surprise. La suite des évènements est inattendue. Anna emporte l’ado dans un malaise qui peut être lourd de conséquences si pas pris en charge à temps. Meryl se lève et tombe au sol. Elle se réveillera quelques jours plus tard dans une chambre d’hôpital sans comprendre ce qui lui arrive.

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Maladie

 

Des vieux en amnésie

Des vieilles qui font pipi

Des gens qui parlent sans aucun sens

Et qui peuvent faire des absences

 

Tout est sans dessus-dessous

C’est une véritable maison de fou

Les hommes ne portent plus de peignoirs

Heureusement il n’y a plus de lumière dans les couloirs

 

Les infirmières apportent des calmants,

Mais il n’y en a pas pour tous les présents.

Elles sont à leurs chevets,

A écouter ces personnes oubliées.

 

Oubliés de leurs familles,

Pourtant elles restent gentilles,

Mais l’endroit est si mal famé

Que plus personne ne veut y mettre les pieds.

 

Partout les murs se fissurent

Il n’y a plus de peintures

C’est dans cet endroit précaire

Que l’on place des personnes sédentaires.

 

Un hôpital plaintif

Un personnel en sous-effectif

Le gouvernement ne donne pas d’argent

Mais au final ce n’est pas important

 

Car ce sont des personnes âgées

Plus personne ne veut s’en occuper

Alors pourquoi donner un traitement

A des Hommes de 90 ans ?

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(j'ai aussi écrit un truc qui n'a pas vraiment de sens sur le thème écriture, mais je le met lol)



J’écris des écrits que personne ne critiquent dans ma clique, même si ils sont pathétiques. Des écrits pure comme le cristal enfin c’est  ce que je décris comme un scribe qui ne crie plus. En vrai je scribouille, comme une nouille, des bafouilles indescriptibles car je n’ai pas de c…

Je suis en crise parfois je reste proscris et je prie (sacrilège)  comme dans une sacristie. Qui faut-il que je sacrifie pour que mon écrit soit traduit, transcrit et retranscrit dans tous les pays ?  

 Des écrits qui seront conscrits dans un livre que personne ne lit même sur daxily.

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j'aime bien la poésie. c'est un sujet peu abordé et pourtant il est important. c'est très bien écrit

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Voici mon texte du live Live d'écriture : maladie (02/06/2019) 1f60a 


Cela faisait si longtemps que je n’avais pas ressenti ça… Ce rush d’adrénaline, ce bien-être puissant, cette impression d’être en vie… Me tenir ici, au sommet de cette falaise me faisait vibrer comme jamais auparavant ! Cinquante mètres plus bas, la houle grondait. A mes pieds, les vagues s’écrasaient avec violence contre les rochers. Le vent fouettait mon visage, la fine pluie qui s’abattait rafraîchissait ma peau. Et dans mes oreilles, la BO instrumentale du film Armaggedon complétait cette scène incroyable. Je pris une profonde inspiration et hurlai de toutes mes forces. Un cri libérateur, qui me débarrassa des tensions accumulées ces dernières semaines. Une main se posa sur mon épaule, me faisant sursauter. Je tournai la tête et vit les lèvres de mon frère remuer. Je le fusillai du regard en ôtant mes écouteurs. Pourquoi dérangeait-il mon moment de grâce ?

-          Tu ne devrais pas te tenir si près du bord, dit-il. C’est dangereux.

Je repris ma contemplation. Je ne voulais pas détourner mes yeux de ce spectacle, interrompre le bonheur de cet instant. Il fallait que j’absorbe toute sa puissance, là, maintenant, tout de suite… Avant qu’il soit trop tard.

-          Estelle, tu m’écoutes ? insista mon frangin. Éloigne-toi un peu s’il te plaît. Le vent est trop fort, tu pourrais perdre l’équilibre.
-          Fiche-moi la paix David. Laisse-moi profiter tant que je le peux.
-          Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.

Je me tournai enfin vers lui. Son air anxieux aurait pu me déchirer le cœur, s’il n’était pas en train de gâcher mon plaisir.

-          Peut-être as-tu oublié ? grinçais-je. Il m’est déjà arrivé quelque chose… Et c’est irréversible.

David soupira, une larme coulant le long de sa joue.

-          Ce n’est pas une raison pour te jeter dans le vide, dit-il en me tendant la main. Tu as encore du temps devant toi.

Je le dévisageai une seconde, cherchant à voir s’il était sérieux… Puis j’éclatai de rire !

-          Je n’ai pas l’intention de sauter, dis-je entre deux hoquets. Je ne cherche pas à mourir aujourd’hui, au contraire ! Je veux me sentir en vie ! Tu ne perçois pas la puissance qui se dégage ici ? La force brute de l’océan, celle du vent ? Ça ne te fait pas te sentir vivant ?

Mon frère jeta un œil sur les rochers en contrebas. Puis il plongea son regard dans le mien.

-          Je n’ai jamais vu tes yeux briller autant… D’accord, se résigna-t-il en secouant la tête. Je peux rester avec toi ou tu veux que je te laisse tranquille ?

Je souris.

-          Je t’aime frérot. Mais oui, je préférerais que tu t’en ailles. Je voudrais en profiter un peu toute seule.
-          Très bien. Mais ne prend pas froid d’accord ? Je te donne ma veste si tu veux ?

Je levai les yeux au Ciel.

-          Fiche-moi la paix, mère poule ! Je vais bien, je t’assure. Je te rejoindrai plus tard.
-          Promis ?
-          Sauf si tu continues à insister !

Il sourit à son tour et me serra contre lui avant de s’éloigner. Enfin seule !

Je reportai mon regard sur l’horizon. Un cargo semblait flotter entre ciel et mer, tandis qu’un groupe de mouettes luttait contre les bourrasques de vent. La Manche était déchaînée. Les nuages s’assombrissaient de plus en plus. La tempête annoncée n’allait pas tarder à s’abattre sur nous, ce qui me fit frissonner de plaisir. Depuis toute petite j’étais fascinée par les orages violents et j’avais toujours eu envie de me retrouver dehors, au milieu d’une tempête. Mais jusqu’à présent je n’avais jamais osé. Trop peur de prendre froid, de tomber malade… Encore une chose que la peur m’avait empêchée de faire… Cela n’avait plus d’importance aujourd’hui. Attraper un rhume n’était rien, comparé à la maladie qui me rongeait déjà.
 
Mon esprit s’éloigna, me replongeant dans les derniers mois. Le défilé de médecins. L’hôpital. La série d’examens médicaux… Et puis le diagnostic. Mes parents avaient exigé trois avis différents. Les trois confirmèrent leur cauchemar. Il n’y avait plus rien à faire. Ce qui était d’autant plus dingue que je n’avais pas l’air malade ! Pourtant, le verdict était indéniable. Dans dix-huit mois au plus tard, je ne serai plus de ce monde.
 
Bizarrement cette nouvelle ne m’avait pas plongée dans le désespoir. Il m’avait fallu quelques jours pour l’encaisser certes. Mais au lieu de m’effondrer, l’annonce de mon décès prochain m’avait énergisée ! Un appétit de vivre tel que je n’en avais jamais connu s’était emparé de moi, assorti d’une impatience grandissante. Il était hors de question de passer le temps qu’il me restait clouée dans un lit. Ma famille ne comprenait pas. Pour eux je devais me ménager. Alors que moi, il me tardait de vivre tout ce que je pouvais, tant que je le pouvais !
 
Cela m’était venu un soir, dans ma chambre d’hôpital, avant même d’entendre mon diagnostique. Une question a commencé à me hanter : « Qu’est-ce que je ferais, si demain on m’apprend qu’il me reste un an à vivre ? ». Loin de me terroriser, cette idée m’a fait sourire. Toutes ces choses que j’avais toujours eu envie de faire… Ces envies jamais concrétisées, pour des raisons stupides. Pas le temps, pas les moyens, pas possible de prendre congé… J ’avais décidé, à cet instant précis, sans même savoir que j’étais condamnée, de tout envoyer promener ! Désormais j’allais vivre. Même si je devais mourir peu après. Surtout si je devais mourir peu après !

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Voici mon texte écrit pendant le live d'aujourd'hui (et que je risque fort de mettre sur le blog !), description-day pour moi.


"Le temps était à l’orage. Le village côtier était plongé dans une semi-pénombre crépusculaire alors qu’il était presque midi. Le vent soufflait sans discontinuer, faisant grincer les volets des maisons. Les eaux sombres et déchainées venaient lécher les pavés du port. Les bateaux amarrés au port tanguaient dangereusement, et les voiles claquaient sous les assauts des bourrasques. Les mouettes s’étaient réfugiées dans la falaise qui tombait dans l’océan.

Comme pour faire écho au chaos qui régnait à l’extérieur, une petite maison un peu à l’écart des autres se dressait, silencieuse, au pied de la falaise. La mort l’avait prise pour cible, rôdant alentours, attendant le bon moment pour pénétrer à l’intérieur. Au rez-de-chaussée, une femme toute vêtue de noir tentait en vain de rallumer le feu dans la cheminée humide. A l’étage, un jeune adolescent était assis sur le seuil de la porte de la chambre parentale, la tête appuyée contre le mur. Il ne pleurait plus, mais gardait la tête baissée, comme pour mieux accueillir la grande faucheuse qui se faisait attendre. De l’autre côté de la porte, dans le grand lit aux draps trempés de sueur, une masse presque immobile était étendue. Seul un léger mouvement, rapide et irrégulier, prouvait que l’homme qui attendait la mort était toujours en vie.

Brisé était certainement le mot qui décrivait le mieux Artis. Depuis plusieurs jours, le pauvre pêcheur était incapable de mettre ne serait-ce qu’un pied par terre. Littéralement cloué au lit, le quadragénaire avait de plus en plus de mal à garder connaissance. Le mal qui le rongeait depuis des années avait finit par rattraper son corps malmené par des années en haute mer, à braver marées et tempêtes. Le regard fiévreux, le visage rougit, il délirait chaque jour de plus en plus. Ses cheveux autrefois bruns et fournis avaient été remplacés par de fines mèches éparses, ternes et grisâtres. Ses os saillaient sous sa peau tendue et déshydratée, et ses yeux roulaient souvent dans leurs orbites, signe avant-coureur d’évanouissements dont il avait de plus en plus de mal à revenir. Le médecin appelé par son fils, Jori, n’avait pu lui donner qu’un flacon d’opiacés pour endormir son esprit et faire taire la douleur. Ou du moins essayer. La grosseur qui enflait le cou de Artis avait pris une proportion ahurissante, et le brave docteur s’était révélé impuissant à la ponctionner. Il ne put finalement que recommander sous couvert du murmure de faire venir au plus vite l’abbé pour lui octroyer l’extrême onction.

Au-delà de son corps déformé par la maladie, l’esprit de Artis lui aussi semblait rongé par le cancer, à tel point que Jori doutait que les hallucinations dont son père était victime n’étaient dues qu’à la fièvre. Il était persuadé que la boule empoisonnait le sang de son père. Il s’imaginait la maladie comme d’horribles bestioles qui éclosaient dans son cou, comme des araignées, avant de se répandre vers le reste de l’intérieur de son corps. Hélas, s’il était assez proche de la vérité, il se maudissait de ne pas avoir insister pour que son père voit le médecin plus tôt.

A présent, le jeune homme était impuissant face aux délires de Artis, qu’il avait du mal à reconnaître tant son teint cireux et sa maigreur étaient éloignés de l’homme qu’il était à peine un mois plus tôt. Aussi, lorsque son père, dans son dernier accès de vigueur, les avaient chassés de la chambre, sa mère et lui, Jori n’avait pu se résoudre à lui désobéir. Cela valait peut-être mieux. Après tout, il était certainement préférable qu’il garde de son père le souvenir du bel homme volontaire qui s’en allait parfois plusieurs semaines sur son navire pour revenir en héros, nourrissant le village durant des jours entiers avec les fruits de son labeur. A ce souvenir, deux larmes roulèrent sur les joues de Jori.

Le jeune homme attendait l’abbé, qui mettait à son goût beaucoup trop de temps à arriver, mais surement avait-il été retardé par la tempête qui sévissait au dehors. Il entendait sa pauvre mère s’agiter en bas, mais il n’avait pas le courage de descendre lui proposer son aide ; car il devrait alors affronter ce regard douloureux et éperdu de chagrin qui habitaient les yeux de la pauvre et très prochaine future veuve. Lorsqu’enfin, l’abbé arriva, il était plus que temps. Le pauvre Artis n’émettait que de très faibles râles, et son pouls s’était considérablement ralenti. Le père Blaise psalmodia les prières du dernier sacrement, et bénit le front perlant avec de l’eau bénite. Invisible, la mort se décida enfin. Dédaignant la porte close, elle se faufila sans hâte par l’étroite fenêtre du premier étage, ignora l’abbé, Jori et sa mère qui entourait le malade dont l’excroissance palpitait, pompant les soubresauts de désespoir que son pauvre cœur parvenait encore à produire. Lentement, Artis ouvrit les yeux, les posa sur son fils qui lui saisit la main, et la serra plus fort qu’il ne l’avait fait depuis des semaines. Puis la mort l’embrassa tendrement, et un instant plus tard, le cœur de Artis s’arrêta, et sa vie avec lui.

Le père Blaise fit le signe de la croix, ferma les paupières du mort, et recouvrit sa tête avec le drap. Artis n’était plus, et c’était maintenant à son fils d’assurer la sauvegarde de sa famille et de son nom. Dans un coin de la pièce, la mort repue sourit, avant de s’en aller silencieusement par là où elle était venue.

Dehors, la tempête se calma, presque d’un coup. Les nuages commencèrent à s’éparpiller dans le ciel. Le soleil fit timidement son apparition, attirant les mouettes à l’extérieur de leur refuge. Sur le port, les pavés glissants seraient dans quelques instants battus par les pas des villageois, heureux de pouvoir respirer l’air frais du large, sains et saufs. Les ménagères, suspicieuses, inspecteraient l’état de leurs volets, avant de s’estimer satisfaites du bon travail du charpentier. Les matelots s’affaireraient bientôt pour réparer les dégâts matériels infligés à leurs bâtiments, ce qui se résumerait à dénouer quelques cordes emmêlées et à nettoyer les pontons envahis par les algues. Les enfants ne tarderaient pas à sortir s’amuser sur le port, ici jouant à chat, là s’échangeant des coquillages. Ce soir, la cloche de l’église sonnerait pour Artis le pêcheur, mais pour l’heure, la vie était à l’honneur, laissant à la veuve et à son orphelin le soin de pleurer leur cher disparu."

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ATCHOUM !

Atchoum !
Il y a quelques jours, j'ai commencé à lire le Fléau de Stephen King. 
C'est l'histoire d'une super grippe, hyper méga contagieuse et mortelle.
Entre les gens qui reniflent, qui éternuent, toussent, meurent dans leur bol de soupe, délirent, s'étouffent dans leur morve, l'ambiance est sympa.
Encore plus sympa quand, autour de toi, tout le monde se met à renifler, tousser, éternuer. Je te jure, ce livre rend parano. C'est à se demander si le virus ne serait pas assez puissant pour être transmis par simple contact avec les pages. 
Atchoum ! 
Les enfants sont grippés, les adultes sont grippés, le chauffeur de bus aussi, je l'ai entendu renifler.
Je devrais peut-être arrêter ma lecture. Revenir à quelque chose de plus soft, avec moins de germes. Ou alors je continue et je prie pour faire partie des rares personnes immunisées. Franchement, si tout ton entourage meurt d'une super grippe, que tu es la seule survivante, ça doit pas être très fun non plus. La question à un million. Tu préfères : mourir dans ta morve ou survivre et regarder tout le monde mourir dans sa morve ? 
Atchoum ! 
Je sais pas toi, mais perso, ça me fait toujours marrer quand ma voix se met à dérailler. Là, tu peux être sûre que je chante du Amy Winehouse à tue tête avec ma voix rauque. Oui, si je devais mourir de leur sale grippe, ça serait en chantant de la soul entre deux éternuements. 
Atchoum. We only said goodbye with words, atchoum, I died a hundred time, atchoum, you go back to her and I gooo back to, I go back to...
Atchoum !  

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Le chat qui rend malade


Au bout de combien de temps avec un chat la probabilité de toxoplasmose atteint-elle les 100% ?
C’est la question que Léo se pose au bout de quatre jours de cohabitation avec le félidé. L’odeur se confine généralement aux toilettes où il jette les crottes tous les jours et la pièce est bien aérée, mais il ne peut s’empêcher de s’inquiéter : il n’est pas hypocondriaque, mais il y a des limites ! Il se fait encore plus de souci pour Siria : lui, Léo, n’est là que pour les vacances à garder la maison et nourrir la bête ; son amie, elle, vit avec toute l‘année ! A-t-elle déjà contracté le microbe, ou n’est-ce pas trop tard ?
La chatte vient se poser sur ses genoux et interrompt ces pensées lugubres d’un ronronnement affectueux. Elle se couche sur le dos, offrant son ventre à la caresse avec un regard entendu. Il s’exécute machinalement tout en continuant à lire l’article traitant des infections canines sur son ordinateur. Soudain il sent une douleur pointue dans la paume de sa main : l’animal l’avait mordu ! Il avait l’habitude de ses jeux inoffensifs dans lesquels elle mordillait avec tendresse, mais cette fois-ci elle a mis les dents jusqu’à faire couler le sang ! La sale bête, et si elle l’avait infecté ? Le nombre de bactéries que ça a dans la gueule, et puis ça se lèche toute la journée pour se nettoyer, qu’est-ce qu’il va attraper avec tout ça ?
Bien désinfecter.
Bétadine. Alcool à 90º. Mercurochrome. Quoi que ce soit qui protège des microbes. Ça pique mais ça veut dire que ça fait effet. Il serre les dents face à la douleur et regarde autour de lui à la recherche de la bête : ses yeux luisants tapis dans l’obscurité de sous le canapé le fixent intensément. Des envies de vengeance le prennent, son imagination part en vrille mais se reprend instantanément : il dirait quoi à Siria ? Même si en soi il lui sauverait la vie (on rappelle la toxoplasmose) elle ne serait probablement pas contente. Mais et si ce n’était pas sa faute ? Si par exemple elle avait simplement mangé des croquettes périmées ? Les chats aussi ça peut avoir des intoxications alimentaires, non ? Il y a bien du chocolat dans le réfrigérateur...


FIN
 Dixily

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