Pour débuter cette interview et pour les personnes qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis journaliste en charge des matières sociales au sein du journal Le Soir. Je dispense également un cours d'écriture journalistique à la Haute Ecole Albert Jacquard. Je suis âgé de 50 ans et je vis près de Charleroi, dans la région où j'ai grandi. Grand amateur de récits policiers, j'ai choisi mon genre de prédilection au moment de me lancer dans l'écriture d'un roman.
Votre rapport à l'écriture
Quand avez-vous commencé à écrire ? Quel a été l'élément déclencheur ?
J'avais entrepris l'écriture d'un roman quand j'étudiais, à l'université, au milieu des années 90. Puis, happé par l'existence, j'ai abandonné ces pages. L'élément qui m'a conduit à reprendre l'écriture de ce roman, dont la trame a été modifiée, c'est le décès de mon fils, Hugo, en 2018. Pour deux raisons. La première: je me suis dit que la vie était trop courte et qu'il était urgent de réaliser une partie de ses rêves. La seconde: je voulais rendre hommage à Hugo en réalisant quelque chose qui garderait sa trace et me survivrait.
Quelles sont vos sources d'inspiration ?
Elles sont multiples, comme pour la plupart des auteurs. Je me suis notamment inspiré des affaires judiciaires qui ont concerné la Ville de Charleroi entre 2005 et 2009. Je me suis inspiré également des travaux de la psychologie Evelyne Josse sur l'hypnose. Et, enfin et surtout, de mes souvenirs du village d'Annevoie, dont le nom a inspiré celui d'Anvie. Anvie est la contraction d'Annevoie et permet cette homophonie Anvie - Envie - En vie qui est la clé du second niveau de lecture de ce roman: celui sur l'évocation d'un deuil.
Pouvez-vous partager une anecdote intéressante ou amusante que vous avez vécue en tant qu'auteur ?
Je n'ai pas vraiment d'anecdote mais plutôt un jeu de mots, à propos de ce livre. Il a en grande partie été rédigé durant mes trajets en train entre Charleroi et Bruxelles (où je travaille). Cela m'a fait dire que s'il existe des romans de gare, le mien est plutôt un roman de train. Je sais, ce n'est pas terrible. Mais pour le coup, c'est tout ce que j'avais à proposé ;-)
Votre dernier livre
Quel est le titre de votre dernier livre ? De quoi parle-t-il ?
Mon dernier livre étant le premier, je ne vois pas ce que je peux ajouter. Par contre, je peux vous dévoiler un peu du suivant, en cours d'écriture. si "Retour à Anvie" se situe dans le Loiret, le prochain aura pour cadre la région de Maubeuge. Cela débute avec une série de meurtres sordides et étranges mais qui ne semblent avoir aucun lien entre eux: une femme lapidée dans son appartement et à qui le meurtrier a fait avaler des graviers, un prof de français retrouvé avec un porte-plume dans le cou au terme d'une réunion de remise des bulletins, deux jeunes hommes pendus au grille d'une cage dans un zoo...
Quel a été le point de départ de celui-ci ?
Une forme de colère ressentie à l'égard de certaines personnes. Je commence le roman avec cette citation tirée du roman de Joël Dicker, "La vérité sur l'affaire Harry Québert": « Le privilège des écrivains, Marcus, c’est que vous pouvez régler vos comptes avec vos semblables par l’intermédiaire de votre bouquin ».
De la première idée aux dernières lignes, combien de temps avez-vous mis pour écrire ce livre ?
Pour mon premier et seul roman à l'heure actuel, il m'a fallu deux années d'écriture et de conception. Après, les trois années suivantes ont été occupées par la relecture par d'autres écrivains, les corrections apportées sur base des remarques, ma participation au Prix du Polar de la Foire du Livre de Bruxelles (je figurais parmi les six finalistes, avec une version plus longue et moins aboutie du roman). Et, enfin, une bonne année de travail avec mon éditeur.
Un dernier mot pour la fin ?
Un dernier mot pour clôturer cette interview ?
Ce que j'apprécie dans l'écriture, c'est que c'est une forme de peinture. Les mots sont des pigments constitués d'émotions, de souvenirs, d'expériences... Le tout au service d'une narration née de notre imagination. On s'y plonge comme dans un tableau, au point d'en oublier le reste. Pour un instant. C'est une apnée salvatrice parce qu'elle permet de respirer différemment. Bref, un lent travail d'introspection. Et tout le travail de l'écrivain et de son éditeur, c'est de parvenir à transformer quelque chose de très personnel en un "produit" qui pourra plaire au plus grand nombre. C'est pourquoi je ne peux achever cet entretien sans remercier une fois encore les personnes qui m'ont accompagné dans ce travail. Et en particulier Christian Libens, qui codirige la collection Plume du Coq chez Weyrich Editions. Sans lui, "Retour à Anvie" n'aurait pas été si abouti.
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Photo fournie par l'auteur Pascal Lorent (@Pascal Lorent)
Je suis journaliste en charge des matières sociales au sein du journal Le Soir. Je dispense également un cours d'écriture journalistique à la Haute Ecole Albert Jacquard. Je suis âgé de 50 ans et je vis près de Charleroi, dans la région où j'ai grandi. Grand amateur de récits policiers, j'ai choisi mon genre de prédilection au moment de me lancer dans l'écriture d'un roman.
Votre rapport à l'écriture
Quand avez-vous commencé à écrire ? Quel a été l'élément déclencheur ?
J'avais entrepris l'écriture d'un roman quand j'étudiais, à l'université, au milieu des années 90. Puis, happé par l'existence, j'ai abandonné ces pages. L'élément qui m'a conduit à reprendre l'écriture de ce roman, dont la trame a été modifiée, c'est le décès de mon fils, Hugo, en 2018. Pour deux raisons. La première: je me suis dit que la vie était trop courte et qu'il était urgent de réaliser une partie de ses rêves. La seconde: je voulais rendre hommage à Hugo en réalisant quelque chose qui garderait sa trace et me survivrait.
Quelles sont vos sources d'inspiration ?
Elles sont multiples, comme pour la plupart des auteurs. Je me suis notamment inspiré des affaires judiciaires qui ont concerné la Ville de Charleroi entre 2005 et 2009. Je me suis inspiré également des travaux de la psychologie Evelyne Josse sur l'hypnose. Et, enfin et surtout, de mes souvenirs du village d'Annevoie, dont le nom a inspiré celui d'Anvie. Anvie est la contraction d'Annevoie et permet cette homophonie Anvie - Envie - En vie qui est la clé du second niveau de lecture de ce roman: celui sur l'évocation d'un deuil.
Pouvez-vous partager une anecdote intéressante ou amusante que vous avez vécue en tant qu'auteur ?
Je n'ai pas vraiment d'anecdote mais plutôt un jeu de mots, à propos de ce livre. Il a en grande partie été rédigé durant mes trajets en train entre Charleroi et Bruxelles (où je travaille). Cela m'a fait dire que s'il existe des romans de gare, le mien est plutôt un roman de train. Je sais, ce n'est pas terrible. Mais pour le coup, c'est tout ce que j'avais à proposé ;-)
Votre dernier livre
Quel est le titre de votre dernier livre ? De quoi parle-t-il ?
Mon dernier livre étant le premier, je ne vois pas ce que je peux ajouter. Par contre, je peux vous dévoiler un peu du suivant, en cours d'écriture. si "Retour à Anvie" se situe dans le Loiret, le prochain aura pour cadre la région de Maubeuge. Cela débute avec une série de meurtres sordides et étranges mais qui ne semblent avoir aucun lien entre eux: une femme lapidée dans son appartement et à qui le meurtrier a fait avaler des graviers, un prof de français retrouvé avec un porte-plume dans le cou au terme d'une réunion de remise des bulletins, deux jeunes hommes pendus au grille d'une cage dans un zoo...
Quel a été le point de départ de celui-ci ?
Une forme de colère ressentie à l'égard de certaines personnes. Je commence le roman avec cette citation tirée du roman de Joël Dicker, "La vérité sur l'affaire Harry Québert": « Le privilège des écrivains, Marcus, c’est que vous pouvez régler vos comptes avec vos semblables par l’intermédiaire de votre bouquin ».
De la première idée aux dernières lignes, combien de temps avez-vous mis pour écrire ce livre ?
Pour mon premier et seul roman à l'heure actuel, il m'a fallu deux années d'écriture et de conception. Après, les trois années suivantes ont été occupées par la relecture par d'autres écrivains, les corrections apportées sur base des remarques, ma participation au Prix du Polar de la Foire du Livre de Bruxelles (je figurais parmi les six finalistes, avec une version plus longue et moins aboutie du roman). Et, enfin, une bonne année de travail avec mon éditeur.
Un dernier mot pour la fin ?
Un dernier mot pour clôturer cette interview ?
Ce que j'apprécie dans l'écriture, c'est que c'est une forme de peinture. Les mots sont des pigments constitués d'émotions, de souvenirs, d'expériences... Le tout au service d'une narration née de notre imagination. On s'y plonge comme dans un tableau, au point d'en oublier le reste. Pour un instant. C'est une apnée salvatrice parce qu'elle permet de respirer différemment. Bref, un lent travail d'introspection. Et tout le travail de l'écrivain et de son éditeur, c'est de parvenir à transformer quelque chose de très personnel en un "produit" qui pourra plaire au plus grand nombre. C'est pourquoi je ne peux achever cet entretien sans remercier une fois encore les personnes qui m'ont accompagné dans ce travail. Et en particulier Christian Libens, qui codirige la collection Plume du Coq chez Weyrich Editions. Sans lui, "Retour à Anvie" n'aurait pas été si abouti.
Si vous souhaitez suivre Pascal Lorent
Photo fournie par l'auteur Pascal Lorent (@Pascal Lorent)